Après une journée de paralysie totale de la ville, les commerces et les principaux marchés de fruits et légumes au centre-ville ont été rouverts hier à Constantine suite à l'appel à la raison lancé par le bureau local de l'UGCAA. Cependant, des mouvements de protestation contre la candidature du Président Bouteflika à un 5e mandat ont continué. Il s'agit, en premier lieu, des collégiens et lycéens qui ont déserté les classes pour la deuxième journée consécutive afin d'investir la rue. La note du directeur de l'éducation exhortant les chefs d'établissements à ne pas renvoyer les écoliers et à les garder dans les classes sous peine de sanctions n'a pas trouvé trop d'échos. Ce sont les élèves qui ont refusé de rejoindre les classes cette fois-ci contrairement à la première journée de grève. Les enseignants et les personnels des établissements étaient présents, les élèves sont bien rentrés à l'intérieur, avant de commencer à manifester dans les cours et rebrousser chemin vers la rue dans plusieurs établissements scolaires. Au centre-ville, des citoyens se sont rassemblés en petits groupes, notamment devant le siège de la maison des syndicats Abdelhak-Benhamouda pour discuter de la situation préoccupante du pays. Au même moment, un sit-in de protestation a été observé par des syndicalistes répondant à l'appel de l'Union de wilaya de l'UGTA pour se démarquer de toutes les décisions prises par Abdelmajid Sidi Saïd et « annoncer que les syndicalistes constantinois ont rejoint le mouvement populaire contre le 5e mandat », indique-t-on. Un appel massivement suivi par toutes les instances locales, a-t-on constaté. De leur côté, les travailleurs de la direction régionale de Sonelgaz ont observé également un sit-in de protestation annonçant leur mobilisation à l'instar d'autres institutions étatiques qui ont fait grève le dimanche comme c'était le cas pour les travailleurs de la Cnas, de la Casnos, de l'OPGI, de la SNTF et des entités de l'ex-Sonacome à Aïn Samara. Ilhem Tir