Des milliers d'enseignants et personnels administratifs du secteur de l'éducation nationale ont battu le pavé, hier, mercredi, au chef-lieu de la wilaya en réponse à l'appel lancé auparavant par six syndicats les plus influents dans le secteur, en l'occurrence le Cnapeste, le Snapest, l'Unpef, le Satef, le SNTE et le CLA pour exprimer leur rejet du prolongement du 4e mandat du Président Bouteflika et d'exiger le départ du système en place. Bien avant l'heure convenue pour donner le coup d'envoi de la manifestation, à 10 heures, le siège de la Direction de l'éducation de la wilaya était déjà noir de monde. Les enseignants et les personnels administratifs sont venus de tous les établissements scolaires de la wilaya de Sétif. Au fur et à mesure que les travailleurs du secteur arrivaient sur place, ils étaient rapidement organisés en plusieurs dizaines de carrés, bien agencés. Les enseignants ayant répondu en grand nombre étaient vêtus de blouses blanches. A peine 10 heures arrivées, les milliers de manifestants ont commencé à avancer vers le siège de la Wilaya distant de plus de deux kilomètres, dans une très bonne organisation et encadrés par un important service d'ordre qui a tenu à sécuriser l'itinéraire de cette imposante marche. «Non au viol de la Constitution», «non à la manipulation», «système dégage», «le secteur de l'éducation pour une deuxième République», «les élites pour une Assemblée constituante», étaient les principaux slogans scandés et brandis par les manifestants. La marche a traversé le siège de la Cour de Sétif puis le siège du commissariat central pour enfin atteindre le siège de la Wilaya où des centaines de lycéens et collégiens les attendaient. Les présents ont entonné l'hymne national avant de crier leurs slogans contre le système en place y compris celui de l'éducation. Aussi, on pouvait entendre, les «Benghabrit dégage» et «système dégage». Après plus de deux heures de présence, les manifestants se sont dispersés dans le calme tout en promettant de ne pas baisser les bras et de continuer le combat jusqu'à la satisfaction de toutes leurs revendications, notamment celle du départ du Président et de tout le pouvoir actuel. Imed Sellami