Le conflit opposant les travailleurs algériens de l'usine algéroturque Tosyali, complexe de production de l'aciérie et de rond à béton situé au pôle économique de Bethioua, prend une nouvelle tournure depuis hier. Nous avons appris que depuis l'entrée en grève des travailleurs algériens, voir notre édition du 26 mars 2019, 3 salariés ont décidé d'entamer une grève de la faim pour dénoncer les mesures coercitives prises par la direction turque du complexe, et la menace de licenciement qui pèserait sur des travailleurs. Selon certains témoignages, la direction aurait également interrompu le transport du personnel, bloqué le salaire du mois en cours. Autant de mesures considérées comme étant une forme d'intimidation contre les travailleurs qui ont observé un arrêt de travail, lundi dernier. Cette situation tendue, qui rappelle les anciens conflits s'étant toujours produits dans cette usine, s'aggrave du fait que les salariés algériens entendent, désormais, créer leur propre section syndicale, fustigeant celle existante de l'UGTA. Pour rappel, c'est suite aux problèmes des contrats de travail en CCD, qui ont été réduits que des salariés algériens ont décidé d'observer un arrêt de travail, et que l'un d'entre eux avait menacé de se suicider sur le lieu de travail en grimpant sur une plateforme. La situation des 4 800 travailleurs algériens est très précaire car seuls 350 d'entre eux disposent de contrats CDI. Jusqu'ici, il est très difficile d'avoir des réactions officielles sur ce qui se passe réellement à l'intérieur du complexe bien gardé et bien protégé. F. M.