La contestation sous toutes ses formes s'amplifie dans le chef-lieu Sidi-Bel-Abbès et dans certaines localités. L'on assiste à des mairies cadenassées, la fermeture d'une faculté et des demandes de départ de chefs de daïra et de P/APC. Décidement, la contestation fait tache d'huile un peu partout. Depuis le début de la semaine en cours, des mairies sont prises en otage par des protestataires qui les ont cadenassées. La première APC à subir ce sort, est celle de Sidi-Bel-Abbès dans la journée de dimanche lorsque des contractuels ont cadenassé le siège de l'APC et les annexes pour demander une permanisation d'office. Dans la journée du mardi, ce sont des habitants de Aïn-Aden dans la daïra de Sfisef à s'attrouper pour demander le départ du P/APC. Alors que ces derniers manifestaient de leur côté, c'est au tour de ceux de Telagh et de Sidi-Ali-Benyoub d'investir la rue pour demander le départ de leurs chefs de daïra. Dans ces trois localités, ils justifient leurs revendications par le manque de développement local. Depuis la même journée à savoir celle du mardi, les habitants de la localité de Lamtar ont cadenassé la mairie en enfermant vers 9 h le personnel avant d'ouvrir la porte à midi pour lui permettre d'évacuer les lieux. Depuis et jusqu'à l'heure actuelle, la mairie est cadenassée. Ces derniers revendiquent l'affichage de la liste de logements sociaux ; d'autres quotas de logements sociaux et l'habitat groupé. En ce qui concerne les logements sociaux, des sources auprès de l'APC nous ont confirmé que 50 logements sociaux ont été livrés, deux autres quotas de 40 et 20 logements sociaux sont en voie de réalisation et les services de l'APC n'attendent que le feu vert des autorités pour procéder à la distribution des clefs des 58 logements et des préaffectations de deux autres quotas de 40 et 20 logements. Quant au problème de l'habitat groupé, il n'est pas d'actualité puisque la localité ne dispose pas actuellement d'assiette pour lancer le programme, une raison à laquelle les citoyens ne veulent pas y croire, d'où cette contestation. Quant à la Faculté de la gestion et économie de la CPR, elle est fermée par des étudiants qui sont allés rejoindre le mouvement populaire. Les enseignants contractuels, eux profitant de la grève nationale d'hier se sont massés devant le siège de l'éducation pour demander leur titularisation. L'APC de Sfisef, elle est fermée en solidarité avec les manifestants du mouvement populaire. A. M.