Toute l'Angleterre se pose la question apr�s le fiasco de la campagne sud-africaine. Balay�e par l'Allemagne en huiti�mes de finale (1-4), la s�lection anglaise a d��u tout au long du Mondial. La lune de miel entre les Anglais et Fabio Capello est termin�e. Pourtant, pas s�r qu'il s'en aille... �Hero to zero�. Pour Fabio Capello, le temps des amours avec la presse anglaise est termin�. La rupture est aussi brutale que la passion fut intense. Rarement un s�lectionneur avait autant fait l'unanimit� en Angleterre. Les Anglais adoraient Fabio Capello. Ils �taient persuad�s de tenir le manager capable de ramener l'�quipe aux Trois Lions sur le toit du monde. L'�chec cuisant de la campagne sud-africaine vient mettre un terme � la lune de miel. En Angleterre, on s'interroge aujourd'hui sur les responsabilit�s du technicien italien, mais aussi sur son avenir. Pourquoi avoir autant insist� pour faire revenir Jamie Carragher et Paul Scholes (ce dernier a refus�) alors qu'il s'en �tait tr�s bien pass� durant les �liminatoires? A quoi bon s'appuyer sur Emile Heskey, dont les limites au plus haut niveau sont patentes? Pourquoi s'obstiner � vouloir s'appuyer sur un Gareth Barry hors de forme? Pourquoi s'�tre obstin� � utiliser Steven Gerrard dans un contre-emploi improductif? Capello a cru bon de ne pas tenir compte de ces interrogations. Son exp�rience, son palmar�s et ses r�sultats r�cents avec la s�lection anglaise plaidaient pour lui. Mais la �Capello touch�, cens�e faire toute la diff�rence dans ce Mondial, n'a rien apport�. C'est le moins qu'on puisse dire. La FA embarrass�e Pour ne rien arranger, l'attitude de l'ancien entra�neur de l'AC Milan fait �galement d�bat, par-del� ses r�sultats bruts. Sa fa�on de beugler sur son adjoint, Stuart Pearce, a sid�r� la flegmatique Albion. Les images ont fait un joli buzz sur internet. Au premier degr�, elles sont poilantes, mais certains, notamment des entra�neurs anglais, se sont �mus de cette fa�on de faire. Sa gestion du groupe est �galement en cause, comme sa fa�on de garder pour lui son 11 de d�part jusqu'au tout dernier moment. Pas forc�ment l'id�al pour mettre ses joueurs dans les meilleurs dispositions. Bref, tous ces petits d�tails qui n'�taient que des d�tails quand tout allait bien sont aujourd'hui (re)mis sur le tapis dans la colonne �moins� de Capello. La question de son d�part se pose in�vitablement. Elle lui a d'ailleurs �t� pos�e d�s la conf�rence de presse d'apr�s match dimanche. �Est-ce que je pense � d�missionner ? Non, absolument pas�, a ass�n� l'Italien. Le contraire eut �t� �tonnant. Capello est en position de force, contractuellement parlant. La confiance que lui vouait la f�d�ration anglaise il y a encore trois semaines �tait telle qu'elle avait d�j� prolong� son bail jusqu'en 2012. Les dirigeants anglais peuvent choisir de virer Capello, mais une telle d�cision pr�senterait deux handicaps: d'une part, elle reviendrait � admettre que la prolongation de contrat d'avant Mondial �tait une erreur. Surtout, ce serait un gouffre financier, puisque Capello toucherait 14,5 millions d'euros d'indemnit�. En ces temps de crise, pas s�r que la chose serait du meilleur effet. Redknapp : �C'est un bon� La presse anglaise, elle se fout de ces consid�rations. Elle demande d�j� � l'Italien de faire ses valises. Les anciens internationaux l�chent �galement Capello, � l'image d'Alan Shearer, tr�s critique dimanche. �Ils ont �t� d�sesp�rants du d�but � la fin, juge-t-il. Je ne sais pas si c'est parce qu'ils n'aimaient pas le s�lectionneur ou le syst�me, mais les cadres n'ont pas �t� au niveau. Un seul truc peut r�sumer �a. Dans le dernier quart d'heure, alors qu'on a besoin de buts, on fait rentrer un gars comme Heskey qui n'a jamais marqu� un but de sa vie... Il faut qu'on m'explique �. Alan Hansen, l'ancien d�fenseur de Liverpool, ne voit pas comment l'Angleterre pourrait repartir avec le m�me s�lectionneur. �Je pense qu'il partira. Je le pense parce qu'ils ont �t� mauvais. Pas juste sur ce match, mais durant tout le tournoi�. Les Anglais vont quand m�me devoir finir par s'interroger sur les v�ritables raisons de leur incapacit� � tirer la quintessence de leur potentiel suppos�. En 10 ans, la �Golden generation� n'a jamais d�pass� les quarts de finale d'une grande comp�tition. Une mis�re.