De nombreux présidents d'APC des communes situées au nord du chef-lieu de wilaya comme Bouandas, Aït-Tizi, Bousselam, Draâ Kebila et Hammam Guergour ont décidé de ne pas prendre part à la préparation de l'élection présidentielle programmée pour le 4 juillet prochain, ni de réviser les listes électorales, comme cela se fait à la veille de chaque échéance électorale. Cette attitude vient conforter celle des magistrats, notamment ceux regroupés dans le Cercle des juges, qui ont décidé de ne pas superviser ni encadrer le processus de la révision des listes électorales et jusqu'à la validation des résultats de l'opération de vote. Des réunions sont organisées dans d'autres communes de la wilaya pour décider de prendre part ou de boycotter ces opérations. Notons que la wilaya de Sétif est constituée de 60 communes. D'un autre côté, les étudiants des deux pôles universitaires, Ferhat-Abbès et Lamine-Debaghine ont organisé d'impressionnantes marches qui se sont ébranlées à partir des deux campus pour se rejoindre devant le siège de la wilaya. Scandant des slogans hostiles au pouvoir, les milliers d'étudiants promettent de ne pas arrêter leur contestation jusqu'au départ de toutes les figures de l'ancien système. « Maranach habssine, koul youm massira » (on n'arrêtera pas la contestation, chaque jour une marche). « Talaba youridoun yetnahaw ga3 ! » (Les étudiants veulent qu'ils soient tous dégagés). Ces slogans, et bien d'autres de même teneur, ont été repris en chœur toute la matinée d'hier par des étudiants durant leur itinéraire les menant devant le siège de la wilaya. Pour leur part, les travailleurs de la commune de Sétif ainsi que ceux de la Poste sont entrés en grève pour une durée de quatre jours en soutien au mouvement de protestation. Les agents de l'agence AADL ont pour leur part organisé, hier matin, un sit-in devant leur siège pour soutenir également les revendications de la majorité du peuple algérien. Imed Sellami