La dernière décision (rappel) prononcée par le Bureau fédéral de la FAF, dans sa réunion du 28 avril 2019, il a été fait référence à la réglementation devant prévaloir au sujet des clubs amateurs qui ont rallié le championnat professionnel de Ligue. Ces derniers (l'OM Arzew, l'AS Khroub et le RC Arbaâ) doivent, en effet, opérer un changement de statut. C'est-à-dire de clubs amateurs à professionnels suivant la réglementation en vigueur. Dans son prononcé, la FAF a rappelé que les clubs ayant déjà évolué en championnat professionnel (Ligue 1 ou 2) doivent assainir leur situation vis-à-vis de la CNRL (commission nationale de résolution de litiges), et ce, au plus tard le 30 juin prochain faute de quoi leur accession est annulée au profit du club second de leur groupe respectif et répondant à ce critère (exonérés de dettes envers ses anciens employés sous la forme de club professionnel). Un club, le RC Arbaâ tombe sous le coup de ce «rappel». Champion du groupe «Centre» de la DNA, le RCA rejoint une Ligue 2 qu'il a quittée il y a deux saisons (2016-2017) après avoir été également relégué de la Ligue 1 une saison auparavant (2015-2016). De nombreuses affaires liées au non-paiement de joueurs et d'entraîneurs par l'ex-président, Djamel Amani et la direction du club refont surface. Comme le club avait perdu son statut de société sportive par actions du moment qu'il a été relégué en DNA, où les clubs sont régis par d'autres lois, les nouveaux dirigeants du RCA pensaient que leurs dettes étaient épongées et que les dossiers encore pendants au niveau de la CNRL ont été classés. Le «rappel» de la FAF, le 28 avril dernier sonnait comme un séisme pour une ville qui continuait à fêter dans la liesse l'accession des «Vikings» en Ligue 2 obtenue de haute lutte contre l'équipe de Ben Aknoun lors de la dernière journée du championnat de DNA jouée le…29 avril. C'est à partir de ce moment que les Arbéens ont commencé à évoquer un complot visant à priver leur équipe d'une accession méritée. Ils estiment, en effet, qu'avant eux, d'autres clubs ont pris le même «ascenseur» sans être inquiétés. Arguant que la nouvelle direction n'a rien à voir avec l'ancienne équipe, les dirigeants du RCA espèrent l'indulgence de la FAF. Cette dernière se bornerait à appliquer, selon nos sources, la réglementation. La CNRL présidée par Me Youcef Hamouda est un organe qui renferme en son sein des juristes mais aussi des représentants de clubs et de la LFP. L'un d'eux n'est autre que l'actuel président de la LFP, Abdelkrim Medaouar, désigné alors qu'il était porte-parole de l'ASO Chlef. En février dernier, le président de la CNRL avait annoncé que les clubs endettés ne seront plus autorisés à recruter à partir de la saison prochaine. C'est-à-dire à compter du prochain mercato estival dont la date d'ouverture n'a pas encore été avancée. Il a précisé que l'interdit s'appliquera à tous les clubs quel que soit le montant de leurs dettes. Lors des deux derniers exercices, sous l'équipe fédérale de Kheireddine Zetchi, une entorse au règlement offrait aux clubs le droit de se renforcer durant les deux sessions de mercato s'ils n'ont pas une dette qui dépasse les 10 millions de dinars. En janvier 2017, la LFP a indiqué que les dettes du RCA s'élevaient à 90 millions de dinars, soit un peu moins du double du montant avancé en octobre 2016 par la FAF (48 millions de dinars). Les successeurs de Djamel Amani avaient été interdits de recrutement s'ils ne payaient pas les arriérés de leurs joueurs Yachir, Achiou et le gardien Chouih et entraîneurs à l'exemple de Mihoubi, Dziri et le Serbe Daniel Janackovic. La direction du RCA a jusqu'au 30 juin pour éponger ses dettes. Sinon…