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Le Conseil constitutionnel ajourne sa déclaration sur la présidentielle du 4 juillet Il doit se prononcer sur la validité de deux dossiers de candidature
Contre toute attente, le Conseil constitutionnel a tout de même enregistré le dépôt de deux dossiers de candidature à la présidentielle du 4 juillet prochain, au terme de l'expiration des délais de rigueur, samedi 25 mai à minuit ! Deux dossiers de deux candidats inconnus du grand public, certes, mais qui contraignent le Conseil constitutionnel à les examiner, conformément à la loi, reportant, du coup, sa réunion devant statuer sur le sort de la présidentielle du 4 juillet. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué rendu public hier dimanche, l'institution présidée par Kamel Feniche a affirmé, en effet, qu'« après expiration du délai légal de dépôt des candidatures, fixé au 25 mai 2019 à minuit, en prévision de la présidentielle du 4 juillet 2019, le Conseil constitutionnel a enregistré le dépôt de deux dossiers le 25 mai 2019 auprès de son secrétariat général, ajoute le communiqué. Il s'agit des candidats Abdelhakim Hamadi et Hamid Touahri». Aussi, poursuit le Conseil dans ce même communiqué : «Le Conseil constitutionnel statuera sur la validité des deux dossiers de candidature, conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi organique portant régime électoral et du règlement fixant les règles de fonctionnement du Conseil constitutionnel.» Pour rappel, et conformément aux dispositions des mêmes lois précitées, le Conseil constitutionnel devra se prononcer sur la validité des dossiers en question dans les dix jours suivant la date d'expiration des délais de dépôt. Sauf miracle, bien sûr, ces deux dossiers seraient certainement invalidés, ne serait-ce qu'en raison de la difficulté de la collecte des parrainages d'élus ou de citoyens nécessaires et que même des partis bien structurés ont souvent échoué à réunir pour leurs candidats. Quoi qu'il en soit, la situation de crise ne fait que se compliquer. Selon des constitutionnalistes, il faut prévoir une déclaration du Conseil constitutionnel qui devrait se prononcer sur « la suspension » de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain. Une suspension et non pas annulation. Politiquement, cela amènera le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, à convoquer le corps électoral pour un nouveau scrutin présidentiel, fort probablement pour le courant de l'automne prochain. En attendant, il est également prévu la constitution, par décret, de l'instance nationale d'organisation et de supervision des élections à laquelle avait d'ailleurs appelé le vice-ministre de la Défense nationale, chef de l'état-major de l'ANP, la semaine dernière. Toutefois, il reste toujours cette décisive attitude de la rue : la population , qui a massivement rejeté la présidentielle du 4 juillet, acceptera-t-elle une nouvelle échéance pour la tenue de la présidentielle ? K. A.