Plus de 5 000 spectateurs ont assisté aux soirées animées durant le mois de Ramadhan écoulé au Théâtre régional Abdelkader-Alloula d'Oran (TRO), a appris l'APS jeudi du directeur de cette structure culturelle qui fait état d'un «bilan record». «Il s'agit d'une affluence record, quatre fois plus importante que celle enregistrée à la même période de l'année précédente», a précisé à l'APS Mourad Senouci qui attribue ce résultat à «la diversité des activités qui a permis de satisfaire les goûts de tout un chacun». Avec 19 représentations théâtrales données, le 4e art s'est taillé la part du lion dans le programme ramadhanesque du TRO, également marqué par des concerts de musique andalouse à l'instar de celui donné par l'interprète de ce genre Lila Borsali, intitulé «Si Grenade m'était contée». Les mélomanes ont eu droit, en outre, à un spectacle musical et chorégraphique inspiré de La Flûte enchantée, chef-d'œuvre du célèbre compositeur autrichien Mozart (1756-1791), proposé par l'Institut culturel italien d'Alger dans le cadre du 20e Festival culturel européen en Algérie (10-27 mai). La dimension internationale du programme du TRO a été aussi consolidée par la participation d'une troupe théâtrale venue du Canada à l'invitation du Haut- Commissariat à l'amazighité (HCA) pour présenter une comédie en tamazight intitulée «Tidak N Nna Fa». La production nationale a été mise à l'honneur avec de fraîches créations comme la pièce Galoufa de l'association des Amis du Théâtre de Chlef, et Ya Lil du Théâtre régional Mohamed-Tahar-Fergani de Constantine (TRC) qui ne s'était pas produit à Oran depuis 18 ans. La troupe du TRO a, quant à elle, mis à l'affiche El-Fahla d'Ali Nacer et le spectacle de rue El-Harraz de Leila Touchi, et s'est également déplacée aux Théâtres d'Alger, de Constantine et d'Oum El-Bouaghi pour jouer deux productions récentes, à savoir Arlequin valet de deux maîtres de Ziani Cherif Ayad et Maaroud lel h'wa de Mohamed Bakhti. Les soirées du TRO ont aussi constitué une opportunité pour mettre en lumière de jeunes talents parmi des troupes artistiques naissantes, sous la houlette des comédiens Samir Bouanani et Mohamed Khassani dont les monologues Adda Zine El-Adda et L'amour à l'algérienne ont battu tous les records d'audience.