L'installation de Si-Tahar Cherif El-Ouezzani dans ses nouvelles fonctions de directeur sportif du MC Oran, prévue dimanche soir, a été reportée, plongeant le club de Ligue 1 de football dans la crise. Dans l'entourage des «Hamraoua», les doigts accusateurs sont pointés vers les actionnaires soupçonnés de vouloir mettre les bâtons dans les roues à Cherif El-Ouezzani, désigné à ce poste par le wali d'Oran samedi passé pour mettre le train en marche en prévision de la saison prochaine. Cette décision fait suite à la vacance du poste de président du Conseil d'administration du club-phare de la capitale de l'Ouest du pays après la démission d'Ahmed Belhadj, suivie par celle de son successeur Nacereddine Karaouzene, qui n'a tenu en place que l'espace de 48 heures. Face au danger guettant à nouveau le club, qui a évité de justesse la relégation en Ligue 2 lors du précédent exercice, le wali a pris le taureau par les cornes en réunissant, samedi passé, d'anciens joueurs de l'équipe pour désigner un directeur sportif, avec pour charge de gérer la période de transition que connait le MCO. Cherif El-Ouezzani devrait ainsi avoir carte blanche pour chapeauter la société sportive par actions (SSPA), une carte blanche que les membres du Conseil d'administration étaient censés lui donner dimanche, sauf que seuls deux d'entre eux ont daigné se présenter au lieu de la réunion. Le report pour aujourd'hui de la dite réunion n'a pas été apprécié par les fans qui croisent les doigts de peur de voir le scénario de la saison passée se reproduire. Les mêmes appréhensions sont également formulées par le wali qui a jugé «urgent» de se mettre tout de suite au travail pour préparer l'exercice à venir. Il s'est même engagé devant les anciens joueurs qu'il a reçus samedi de soutenir Cherif El-Ouezzani et sa future équipe dirigeante, tout en les rassurant quant à l'apport aussi de la société «Hyproc» qui devrait devenir le sponsor majeur du club en attendant qu'elle rachète la majorité des actions de son SSPA à l'avenir. Avant deux mois du coup d'envoi de l'exercice 2019-2020, le MCO est toujours à la croisée des chemins. Cette situation, si elle perdure, risque de lui porter davantage de préjudice, avertissent les observateurs, surtout qu'aucun pas n'a été encore fait pour lancer le processus de préparation de la nouvelle saison. Pis, l'équipe enregistre déjà le départ de deux joueurs clés, en l'occurrence, le latéral droit, Helaïmia, parti monnayer son talent en Belgique, et l'attaquant Toumi, qui a opté dimanche au profit de la JS Saoura (Ligue 1, Algérie), sachant qu'ils sont cinq autres joueurs dont le contrat a expiré.