La population d'El Tarf est sortie, comme de coutume, en masse pour ce 20e acte du Hirak qui coïncide avec le 5 Juillet, fête de l'Indépendance et de la Jeunesse. Les manifestants ont arpenté les artères principales de la ville, sous un soleil de plomb et un climat humide, en scandant : «Pas de dialogue avec la bande», «Des élections avec des garanties», «une Algérie libre et démocratique», «Un Etat de droit et une justice indépendante», «Yetnahaw gaâ», etc. La foule imposante s'est dirigée ensuite vers la place du 5-Juillet-1962 en face du siège de la Wilaya, pour crier à tue-tête son opposition à des élections biaisées d'avance. Les manifestants ont indiqué, unanimement, que «les garanties sont inexistantes pour l'organisation d'élections crédibles et transparentes et le discours de Bensalah n'a rien apporté de nouveau pour engager un vrai dialogue sans a priori. Il faut libérer le moudjahid Bouregaâ et tous les détenus politiques comme premières mesures d'apaisement». Cependant, ce qui a marqué, manifestement, cette marche est le redéploiement des «moustiques électroniques» ou trolls qui sont venus nombreux pour perturber ce rendez-vous populaire et créer une certaine zizanie. «Ils auraient été instruits dans le dessein de dévier les revendications de cette 20e marche du Hirak. Rien n'est fait pour rien», a-t-on fait savoir; Et d'ajouter : «Les masques sont tombés dans cette petite ville d'El Tarf.» Quoi qu'il en soit, El Tarf a, encore une fois, marqué sa présence, de la plus belle des manières, dans ce mouvement national d'envergure pour le changement du système en place et pour, également, la naissance d'une vraie république démocratique et libre. Daoud Allam