La purge des entraîneurs n'en finit pas alors que cette CAN-2019 a encore deux matchs, aujourd'hui avec la petite finale Nigeria-Tunisie et vendredi pour le choc Algérie- Sénégal. Une «tradition» bien ancrée dans le fonctionnement des structures sportives des pays africains. Aussitôt le premier tour bouclé, la séparation a commencé. D'abord la Tanzanie, qui n'a pu décrocher une qualification pour les huitièmes de finale suite à ses trois défaites dans le groupe C dominé par l'Algérie et le Sénégal, a mis à la porte le sélectionneur nigérian Emmanuel Amunike. Ce dernier sera suivi par le Français, Sébastien Desabre, remercié par la Fédération ougandaise (FUFA) au lendemain de l'élimination des Crânes en huitième de finale face au Sénégal. De son côté, le contrat du coach de la Namibie, Ricardo Giovanni Mannetti, n'a pas été renouvelé par la fédération avec qui il avait collaboré depuis 5 ans. Durant cette 32e édition, les Braves Warriors ont quitté la compétition dès le premier tour avec trois défaites consécutives face respectivement au Maroc, l'Afrique du Sud et la Côte d'Ivoire. La Fédération namibienne a nommé hier son successeur, Bobby Samaria, lequel conduira la sélection lors des prochaines qualifications au Mondial-2022. Pour sa part, Paul Put, coach belge de la Guinée, a été viré par la Feguifoot aussitôt le Sily National éliminé par l'Algérie en huitièmes de finale. Paul Put avait été recruté en mars 2018 avec l'objectif de reconstruire une équipe pour les échéances qui suivront la CAN-2019. L'Egypte, éliminée en huitièmes de finale par l'Afrique du Sud, a mis fin au contrat de son sélectionneur mexicain Javier Aguirre. Le Maroc, sorti par le Bénin en huitièmes, le Cameroun écarté par le Nigeria en quart de finale et la Tunisie qui se contentera de disputer aujourd'hui le match pour la 3e place, réfléchissent sur la suite à donner à l'aventure de leurs entraîneurs, Hervé Renard, Clarence Seedorf et Alain Giresse «coupables» aux yeux de la vox populi de l'échec desdites sélections durant ce tournoi panafricain. Dans deux pays, Maroc et Cameroun, les politiques, qui n'arrivent pas à supporter les critiques des fans, invitent leur fédération de football à rompre le contrat des techniciens européens en place. Une petite anecdote pour «terminer» la purge : deux des six adversaires rencontrés par l'équipe algérienne durant cette CAN, la Tanzanie et la Guinée, ont déjà mis fin aux fonctions de leurs sélectionneurs. Deux autres, le Français Sébastien, coach du Kenya, et le Franco-Allemand Gernot Rohr, le patron technique des Super Eagles, sont sur la sellette. Il ne reste à Belmadi que de signer la lettre de fin de mission de son ami d'enfance Aliou Cissé pour réaliser le «macabre» grand chelem. M. B.