Abdelghani Zaâlane, ex-directeur de campagne de Bouteflika et ex-ministre des Transports et des Travaux publics, et Mohamed El Ghazi, ex-ministre du Travail, ont été placés, hier lundi, en détention provisoire à la prison d'El-Harrach, par le magistrat instructeur près la Cour suprême. C'est ce qu'indique un communiqué de cette instance, rendu public en fin de journée d'hier lundi, en précisant que ces deux personnalités avaient été entendues en tant qu'anciens walis, respectivement, de Chlef et d'Oran. Selon les termes du communiqué, Abdelghani Zaâlane est poursuivi pour « sollicitation de la part d'un agent public, de manière directe ou indirecte, d'avantage indu pour lui-même ou au profit d'un tiers, en contrepartie de l'accomplissement, ou du non-accomplissement, d'un travail relevant de ses prérogatives», de «dilapidation de biens publics», d'«abus d'influence» et d'«abus de fonction». Les trois dernières accusations ont également été retenues contre Mohamed El Ghazi, l'ancien wali de Chlef, passé ministre du Travail et de la Sécurité sociale en 2014, au sein du gouvernement Sellal. A rappeler que Abdelghani Zaâlane était déjà sous le coup d'un contrôle judiciaire, prononcé par un magistrat instructeur de la Cour suprême, dans le cadre d'autres affaires de corruption, alors que le fils de Mohamed El Ghazi est incarcéré, depuis le 14 juillet dernier, à la prison de Koléa, suite à un mandat de dépôt prononcé à son encontre par le juge d'instruction du tribunal de Chéraga. R. N.