C'est après-demain samedi que le panel en charge de la médiation et du dialogue installera sa commission des sages. M. Kebci - Alger (Le Soir) - L'instance de médiation et de dialogue installera officiellement, après-demain samedi, sa commission des sages. Une quarantaine de personnalités issues de divers horizons, politique, syndical, et de la société civile dans ses divers compartiments, siégeront dans cette commission, décidée le 4 août écoulé et appelée à être consultée par ladite instance sur différentes questions lors de l'entame de sa mission. Le porte-parole du panel soutient que du beau monde sollicite sans cesse l'instance et beaucoup de personnalités ont donné leur accord pour faire partie de cette commission des sages, préférant, ceci dit, ne divulguer aucun nom de ces futurs «sages» du panel, qui, outre le fait qu'ils soient représentatifs de l'ensemble des franges de la société, répondent également au critère géographique dans un souci d'équilibre régional. Ceci dit, selon une autre source de l'instance que préside Karim Younès, l'on a appris, hier mercredi, que ces personnalités se recrutent principalement parmi les «bannis» de l'ère du président de la République déchu, Abdelaziz Bouteflika. Il s'agit, notamment, de Noureddine Djellouli, premier secrétaire général de l'UNJA (Union nationale de la jeunesse algérienne) et ex-maire d'Oran, qui a subi la furie du règne de Bouteflika pour avoir soutenu Ali Benflis en 2004, de l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports sous l'ancien Président Liamine Zéroual, Mouldi Aïssaoui, de l'autre ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et ex-ambassadeur d'Algérie à Damas Kamel Bouchama, de Ghoul Hafnaoui et de l'un des fils de l'aménokal des Touaregs, du comédien Saïd Hilmi et de l'homme de théâtre Slimane Benaïssa. Aussi, des organisations nationales auront leurs représentants dans cette instance, à l'image de l'ONM (Organisation nationale des moudjahidine) qui a donné son accord à l'issue de la rencontre qu'a eue, avant-hier, son secrétaire général par intérim avec des membres de l'Instance nationale de dialogue et de médiation, à leur tête Karim Younès, coordinateur dudit panel qui a également rencontré, le même jour, le commandant de la Wilaya IV historique Youcef Khatib. Deux entrevues positives puisque aussi bien Mohand-Ouamer Benelhadj et le colonel Youcef Khatib ont «valorisé» l'action et les efforts consentis par l'Instance, souhaitant à cette dernière du «succès dans sa noble mission». L'ONM a, d'autre part, insisté sur «l'impérative application des mesures d'apaisement, de justice et d'équité, notamment la libération des détenus d'opinion». Et parallèlement à cette rencontre avec deux membres de la famille révolutionnaire, un membre dudit panel a eu, le même jour, mardi, une rencontre avec des activistes du mouvement populaire du 22 février écoulé au niveau de la capitale. Une rencontre qui a vu la participation d'acteurs de la dynamique citoyenne venus de Ghardaïa, de Biskra, de In Salah et, bien entendu, ceux d'Alger. M. K.