La question des tarifs pratiqués dans les structures du tourisme national a été soulevée par les journalistes et revenait souvent dans les trois points de presse animés par le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, ce jeudi à Annaba. En visite de travail dans cette wilaya, le représentant du gouvernement accompagné du wali, Toufik Mezhoud, affirmait, à ce propos, que des dispositions nécessaires pour faire baisser les tarifs à des niveaux acceptables et pour les clients et pour les hôteliers sont prises par ses services. D'où la question de certains confrères : les intervenants dans le secteur du tourisme sauront-ils répondre favorablement à cette demande exprimée à plusieurs reprises par les nationaux à la recherche d'un séjour dans leur pays à des tarifs raisonnables. Celui-ci dispose d'immenses potentialités naturelles côtières, montagneuses ou sahariennes. Il cumule une richesse historique, culturelle, cultuelle et urbanistique. Pour l'Algérien, ces acquis font rêver de nombreux pays, proches et lointains. Mais hélas, estime-t-il, les tarifs pratiqués par les gérants des structures touristiques sont souvent hors de portée de la majorité des familles algériennes qui aspirent à des vacances loin des vicissitudes du quotidien. Revenant à la visite de travail du ministre, celle-ci a été concentrée sur un seul aspect : l'hôtellerie. Il aura ainsi à s'enquérir des travaux de réhabilitation de l'hôtel Seybouse, visiter la plage Rizi-Amor, poser la première pierre de deux hôtels classés 4 étoiles sur les hauteurs de la plage Aïn Achir et inaugurer deux autres hôtels l'un au centre-ville et le deuxième à Sidi Brahim à l'entrée de la ville, disposant de deux piscines, l'une pour enfants et la seconde pour adultes. Le ministre Benmessaoud dira que Annaba, de part sa situation géographique et ses potentialités humaines, constitue un pôle touristique d'excellence qu'il est nécessaire de développer. «Lors de notre visite à la plage de Annaba, nous avons constaté avec plaisir la présence de plusieurs citoyens nationaux venant des régions du Sud et des Hauts-Plateaux qui passaient de paisibles vancances dans cette ville. Nous allons tout faire pour encourager cette tendance consistant à intéresser les nationaux à passer leurs vacances dans le pays». A ce titre, le ministre a fait savoir que 98 hôtels totalisant 12 000 lits ont été ouverts cette année à travers le pays et que 6 000 autres structures hôtelières sont en chantier. Toutes ses réalisations nécessitent des cadres gestionnaires et un personnel qualifié, d'où le recours à une formation de qualité. Et nos établissements de formation sont ouverts à cet effet». Pour le directeur local du tourisme, 4 hôtels totalisant 482 lits ont été mis en service cette année à Annaba. Ils viennent renforcer les 5 000 lits déjà en exploitation pour atteindre en 2022 quelque 12 000 lits. Le même responsable a indiqué que 92 projets hôteliers ont été validés pour une capacité de 14 800 lits dont 37 structures hôtelières sont en chantier. Un seul aspect, pourtant d'importance pour les vacanciers, est celui des loisirs qui ont été totalement ignorés lors de cette visite du ministre du Tourisme à Annaba. Pas un seul mot sur cette question qui rime avec vacances, notamment pour la catégorie juvénile de la jeunesse. Outre l'aspect des tarifs pratiqués ailleurs, nombreux de nos nationaux préfèrent passer les frontières pour trouver ce qui manque chez eux et qui a trait justement aux loisirs nombreux et variés. A. Bouacha