L'alerte est donnée par l'Institut pasteur d'Algérie, qui aurait déclaré dans un communiqué que le moustique tigre est présent dans plusieurs wilayas côtières et communes de la wilaya de Tipasa qui seraient infestées. L'Institut Pasteur, qui est un organisme national de prévention sanitaire, a lancé un guide d'informations pratiques concernant le redoutable moustique tigre. Il est précisé à ce titre que «dans le cadre de la surveillance du moustique tigre coordonnée par les entomologistes de l'Institut Pasteur d'Algérie il est demandé aux citoyens ayant observé ou capturé l'insecte de le signaler en envoyant juste un message avec la photo». «Le moustique tigre, rappelons-le, est reconnu habituellement à sa couleur foncée avec des rayures noires et blanches alternées sur tout son corps et ses pattes. Il est de petite taille comparé aux moustiques communs observés dans les maisons ou les vides sanitaires. Il peut transmettre certains virus pathogènes pour l'homme comme celui de la dengue, du chikungunya, ou du zika», en indiquant que «ses piqûres sont très prurigineuses». Il a été préconisé à ce titre une série de conseils, portant notamment sur les bons gestes pour éviter sa prolifération. Il s'adapte facilement à l'environnement humain et se développe préférentiellement dans les zones urbaines, faubourgs, potagers, patios, cours, pépinières, etc. Pour éviter sa prolifération, par conséquent ses piqûres, il est recommandé d'éliminer d'abord l'eau stagnante, contenue dans les ustensiles, soucoupes, gamelles, sceaux… Et tout autre récipient pouvant contenir l'eau ; de vider régulièrement l'eau contenue dans les soucoupes des pots de fleurs ou remplacer l'eau des vases par du sable humide ; de couvrir les cuves et réservoirs d'eau (jarres, citernes,) avec un couvercle ou une toile de moustiquaire. Il a été préconisé, à ce titre, de porter un pantalon et chemise ou tricot à manches longues, d'appliquer du spray contenant l'extrait de citronnelle sur les membres exposés aux piqûres ou d'allumer un serpentin diffuseur de répulsif anti-moustiques, disponibles dans les magasins et grandes surfaces. Le moustique tigre serait, selon les indications de l'Institut Pasteur, un insecte de petite taille, mesurant 2 à 5 mm, son nom «moustique tigre» est dû à l'alternance de taches blanches et noires sur le corps, il est habituellement actif dans les endroits ombragés à l'extérieur des maisons, l'activité à l'intérieur des maisons est également possible mais rare. C'est un moustique diurne, très actif tôt le matin et en fin de journée. C'est une espèce très agressive envers l'homme chez qui les membres inférieurs constituent une cible de choix. les premières piqûres sont très prurigineuses. Il s'agit d'une réaction allergique et inflammatoire à la salive du moustique. Chez certaines personnes, la réaction allergique est plus marquée, il peut transmettre certains virus pathogènes pour l'homme tels que la dengue, le chikungunya ou le zika. Ce moustique s'est vite adapté à l'environnement humain dans les zones urbaines et périurbaines en particulier dans les faubourgs ombragés : les collectes d'eau propre (récipients, jarres, citernes, soucoupes de pots de fleurs, etc.) constituent des gîtes larvaires propices d'où émergeront les nymphes qui se transformeront en moustiques adultes. Il est demandé parmi ces recommandations que dans le cas où on serait piqué par un moustique , il conviendrait d'appliquer un tissu imbibé de vinaigre blanc sur la piqûre ou appliquer une solution de bicarbonate de soude (1 cuillère à café dans un verre d'eau) à l'aide d'une compresse sur les piqûres, ou appliquer l'essence des feuilles de basilic. En marge de toutes ces recommandations, ce sont les bureaux communaux d'hygiène qui sont mis à l'index par les citoyens, particulièrement ceux résidant à proximité des zones à forte prolifération des MTH. En effet, dans la ville de Cherchell ,où prolifèrent des nuées de vecteurs de maladies hydriques, à proximité de oued Garami, de l'oued de la zone d'activité, qui est un immense générateur de maladies de type MTH, combattus traditionnellement par l'utilisation de pulvérisation nocturne de produits phytosanitaires, force est de constater que les organismes chargés de sévir contre ces prédateurs affichent un silence radio inquiétant . Houari Larbi