Un vent d'optimisme souffle sur le nord de Londres: après deux victoires en deux journées et de belles choses sur le terrain, Arsenal va tester son enthousiasme à Liverpool aujourd'hui lors de la 3e journée de Premier League. Le début de l'été a été morne à l'Emirates Stadium, alors que les Gunners ne se sont pas qualifiés pour la Ligue des champions pour une troisième année consécutive. Mais après plus de 150 millions d'euros dépensés en recrues alléchantes puis deux victoires contre Newcastle (1-0) et Burnley (2-1), le scepticisme qui planait s'est envolé, pour laisser place à un certain optimisme. Grâce aux fonds débloqués par le propriétaire Stan Kroenke, Unai Emery dispose d'une puissance de feu impressionnante. Avec la recrue star Nicolas Pépé (acheté 80 millions d'euros à Lille), son trio offensif avec Pierre-Emerick Aubameyang et Alexandre Lacazette n'a plus grand-chose à envier aux favoris Liverpool et Manchester City. L'arrivée, en prêt du Real Madrid, du meneur de jeu Dani Ceballos pourrait être le bon coup de l'été, tant l'Espagnol a impressionné lors de sa première contre Burnley. Deux passes décisives, des interceptions et des gestes de classe... De quoi succéder à Aaron Ramsey et peut-être reléguer durablement le décevant Mesut Özil sur le banc. La défense n'a pas été oubliée dans le grand chantier. Les arrivées de David Luiz et Kieran Tierney, le dernier jour du mercato, ont été saluées comme d'excellentes opérations. Le Brésilien va apporter son expérience à une défense catastophique la saison dernière, alors que le latéral écossais doit raviver un flanc gauche un peu triste, comme il l'a fait avec succès au Celtic. Force offensive Avec le retour prochain du rapide Hector Bellerin dans le couloir droit, les Gunners pourraient disposer de l'une des meilleures paires de latéraux de la Premier League. Mais Unai Emery devra faire sans Tierney et Bellerin, blessés jusqu'en octobre, contre Liverpool. Et le technicien basque s'attend évidemment à un match difficile chez le champion d'Europe, lui qui garde un souvenir cuisant de sa dernière visite à Anfield, soldée par un 5-1. «Quand nous jouons contre eux, c'est un grand défi de montrer ce que nous sommes», confesse Emery. «C'est vraiment notre défi, c'est un très bon test. Notre objectif est de réduire la distance entre Liverpool, Manchester City, Tottenham et Chelsea.» Si pour l'instant, l'objectif n'est pas encore de lutter avec Manchester City ou Liverpool pour le titre, les propriétaires américains s'attendent à un retour en Ligue des champions à la fin de la saison. «Nous savons ce qu'il nous reste à faire, nous savons qu'il y a devant nous des équipes très fortes. Nous sommes revenus avec une équipe plus forte qu'en mai dernier à Bakou (après la défaite en finale de l'Europa League) et je suis impatient de voir ce que ce groupe peut faire», a commenté Josh Kroenke, le directeur d'Arsenal, dans une interview donnée à la BBC cette semaine. Le dirigeant aura sans doute un œil sur son trio offensif Pépé-Lacazette-Aubameyang, dont le club attend énormément. Et d'autant plus que les Reds, privés de leur gardien n° 1 Alisson Becker, peinent à retrouver leur solidité défensive. Ils ont encaissé au moins un but lors de leurs deux victoires contre Norwich (4-1) et Southampton (2-1), ainsi qu'en Supercoupe d'Europe contre Chelsea (2-2, 5-4 t.a.b.). Pour les Gunners cette saison, et en particulier à Anfield, l'attaque sera peut-être la meilleure défense.