La Fédération algérienne de football a confirmé vendredi dernier l'organisation, le mardi 17 septembre 2019 (10h) au Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa, d'une session extraordinaire de son Assemblée générale avec un point unique inscrit à l'ordre du jour, l'adoption d'un nouveau système pyramidal de compétition. Sous la pression, la «promesse» faite aux clubs du Sud devrait être tenue et l'application sera possible dès le prochain exercice. C'est en tout cas le fin mot d'un processus réclamé depuis plusieurs décennies mais que le nouveau président de la FAF a fini par accepter, en le soumettant, probablement par pure formalité, à l'appréciation des membres non-sudistes de l'Assemblée générale de la Fédération algérienne de football. c'est à se demander à quoi auront servi les réunions tenues par Amar Bahloul avec les «acteurs du football» dans les quatre coins du pays. A expliquer où à sensibiliser ? Le membre du bureau fédéral chargé de la coordination avec les ligues semble lui-même trouver du mal à comprendre le «projet» de Kheireddine Zetchi. Vendredi dernier sur les ondes de la radio nationale, il a longuement cafouillé pour expliquer ce qu'il était censé faire comprendre aux congressistes de l'AGEx de mardi prochain. Sur le fond et dans la forme. A telle enseigne que le journaliste de la Chaîne I s'embrouille avec la logique pyramidale qui veut que lorsqu'on crée une ligue 1 à 18 clubs, forcément à l'issue de la saison à venir le nombre des clubs qui montent et qui descendent soit variable contrairement aux années qui suivront sa mise en place. Cette «variabilité» peut être aussi bien une résultante mathématique des variantes proposées que le fruit de quelques «manipulations des plus puissants parmi les clubs de l'élite qui voudront bien accaparer les meilleures postures. Mardi, les deux variantes proposées par la fédération vont certainement faire des mécontents. Le débat va se focaliser sur des détails liés au nombre d'équipes qui vont accéder et celles appelées à descendre de la Ligue professionnelle vers l'antichambre dont on prévoit une recomposition par le truchement d'un nivellement par le bas. Si bien qu'il faut s'attendre à ce que les actuels sociétaires (16) de la Première division demanderont (voire exigeront) leur maintien automatique dans la prochaine Ligue 1 à 18 clubs. Cela ne laisserait que deux strapontins, au lieu des trois requis, réservés habituellement aux clubs de la ligue 2. Il faudrait par ailleurs s'attendre à une bataille rangée entre les clubs de l'actuelle DNA pour s'incruster dans le prochain schéma de ligue 2 à deux groupes de 16 équipes. Le projet de la FAF qu'on dit inspiré par les recommandations du Symposium sur le football de décembre 2017 ne livre que les grandes lignes des variantes proposées. Si la question de la LIRF est tranchée, la ligue présidée actuellement par Youcef Bemedjeber étant appelée à disparaître dès la fin de cet exercice, aucune indication n'est fournie sur les modalités d'accession et de rétrogradation de et vers les prochaines ligues professionnelles (L1 et L2) ou championnats (DNA, Régional et Wilayas) Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, avait beau expliquer que le nouveau système pyramidal de compétition a pour objectif «de sauver le professionnalisme en réduisant le nombre de clubs professionnels», mais au jour d'aujourd'hui rien n'indique que l'AGEx de mardi soit celle du consensus. S'il est vrai que le principe de la création d'une seule Ligue professionnelle à 18 clubs, et d'une Ligue 2 «amateurs» à deux groupes de 16 clubs pour la saison 2020-2021, semble acquis il faudrait attendre pour découvrir la teneur des textes fixant les modalités d'accession et de rétrogradation qui seront prédéfinies. Vendredi, Amar Bahloul a fait allusion que celles-ci (modalités, ndlr) sont de l'exclusif ressort et à l'entière appréciation de la FAF. Attendons mardi… M. B.