Exempt du tour préliminaire, le CS Constantine a sauté dès le premier tour de la seconde édition de la Champions League arabe. La victoire (3-1) à Constantine, le 27 août dernier, n'a pas suffi aux joueurs de Denis Lavagne pour écarter une équipe d'Al-Muharaq (Bahreïn) heureuse. Heureux qui comme les poulains de Marcos Paqueta d'Al-Muharaq auteurs d'une spectaculaire remontada devant les Algériens du CSC, mardi, dans la banlieue de Manama. Les Constantinois avaient pourtant lancé la partie sur de bonnes bases même si leur gardien, Meziane, était sollicité d'emblée par un foudroyant tir du brésilien Wesley de Jesus Correia (2'). La réaction algérienne fut immédiate. Un service de Hocine Benayada atterrit sur le crâne de Mohamed-Amin Abid qui reprend le cuir dans les décors. Le CSC aura une autre belle opportunité d'ouvrir le score quand un autre centre au cordeau de Benayada, sur la droite, est repris de la tête par Yettou également en dehors du cadre. En quelques minutes, les joueurs de Lavagne donnaient des sueurs froides aux Bahreïnis mais laissaient aussi passer leur chance de mettre fin aux illusions d'Al-Muharaq. Une équipe locale qui reprenait peu à peu ses esprits et son football et qui viendra faire le siège de la zone de Meziane. La défense tenue par Chahrour finira par craquer au cours du temps additionnel estimé par l'arbitre à 6 minutes. C'est un autre brésilien, Thiago Di Brado qui profitera d'un boulevard dans les 18 yards du CSC pour fusiller de près le portier algérien (45'+1'). Un premier tournant dans ce qui allait être une nuit de cauchemar pour Zaâlani et compagnie. La seconde mi-temps, entamée tambour battant par les camarades de Djaâbout qui vont encore manquer de concentration dans le dernier geste, Abid envoyant de la tête hors des bois bahreïnis alors que les buts étaient vides, va consacrer la maîtrise de l'équipe locale qui gèrera le match à sa guise avant de profiter de nouvelles approximations défensives des joueurs du CSC. Et ce qui devait arriver arriva ! A peine les dix dernières minutes entamées que le même Thiago Di Brado s'offre, d'un tir en pivot et devant une arrière-garde spectatrice, un doublé pour envoyer son équipe aux seizièmes de finale d'une compétition que le CSC pensait inscrire parmi ses objectifs de cette année. Il n'en sera rien et le CSC qui couve une crise de confiance sans précédent, le manager général Boukhedana s'en est même pris à l'entraîneur de l'équipe Lavagne, en fin de partie, devrait se remobiliser afin d'éviter les mauvaises surprises. Boîteux en ligue 1 et éliminé de la Coupe arabe, le CSC a de quoi faire douter ses fans. M. B.