Les membres du staff technique du MC Oran, à leur tête l'entraîneur en chef Si Tahar Cherif El-Ouezzani, sont toujours privés de contrats que les membres du Conseil d'administration n'ont pas encore paraphés, a-t-on appris auprès du club d'El-Hamri. Outre le préjudice financier que cause cette attitude aux techniciens concernés, l'équipe risque également d'en faire les frais, en se retrouvant privée de leurs services le jour de matchs. Déjà, Cherif El-Ouezzani, qui a bénéficié jusque-là d'une dérogation de la part de la Ligue de football professionnel (LFP), n'a pas été autorisé à diriger ses poulains du banc de touche lors de la précédente rencontre à domicile contre le MC Alger (défaite 3-2), dimanche passé en match avancé de la 5e journée du championnat. Face à cette situation, Cherif El-Ouezzani, qui occupe également le poste de directeur général depuis l'intersaison, a revendiqué l'intervention des autorités locales pour obliger les membres du Conseil d'administration de la société sportive du club à régulariser sa situation administrative, ainsi que celle de ses assistants. Et comme l'intronisation de l'ancien international algérien au poste de directeur général du MCO a été rendue possible grâce à l'appui des autorités locales, vu que ses rapports avec les principaux actionnaires du club ne sont pas au beau fixe, le directeur local de la jeunesse et des sports, Badreddine Gharbi, a tenté, au cours de cette semaine, de réunir le Conseil d'administration, en vain, a-t-on appris de ce responsable. «Certains actionnaires se trouveraient actuellement à l'étranger, alors que d'autres sont tout simplement injoignables. Du coup, il devient très difficile de réunir dans l'immédiat les membres du Conseil d'administration», a indiqué à l'APS, M. Gharbi. L'étau risque de se resserrer davantage sur Cherif El-Ouezzani, surtout après le départ du wali de la ville, Mouloud Cherifi, qui était son principal «allié», estime-t-on dans les milieux du club phare de la capitale de l'ouest du pays, en butte à d'énormes problèmes financiers ayant poussé l'entraîneur à crier son ras-le-bol lors de la conférence de presse d'après-match contre le MCA, allant jusqu'à dénoncer une «injustice dont est victime le MCO», selon ses dires. Au cours de cette même conférence de presse, le champion d'Afrique avec la sélection algérienne en 1990 a également critiqué la LFP, accusée d'avoir lésé son équipe en matière de programmation, ainsi que l'arbitrage du match en question. Des critiques qui lui ont valu de passer jeudi devant la commission de discipline de cette instance, rappelle-t-on.