Ni le refus de certains maires de chapeauter la révision du fichier électoral ni encore moins le rejet de la rue n'entament la volonté des membres de l'Autorité nationale indépendante des élections. Cette dernière poursuit sa structuration au niveau local tout en recevant les candidats à la candidature. Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Le processus devant mener à la tenue de l'élection présidentielle est bel et bien en marche. L'Autorité nationale indépendante des élections respecte à la lettre l'agenda tracé. Après l'ouverture de la course à la candidature, c'était au tour de la révision des listes électorales avant d'entamer le chantier de déploiement au niveau local. Jusqu'à hier, ladite Autorité faisait état de la réception de 39 postulants ayant procédé au retrait des formulaires de souscription des signatures. La liste comprend beaucoup de candidats dits «indépendants» et quelques chefs de partis politiques dont Ali Benflis, président du parti Talaïe El Houriet, Abdelaziz Belaïd, président du Front El Moustaqbal, Aissa Belhadi, président du Front de la bonne gouvernance, Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Binaa, Ali Zeghdoud, président du parti du Rassemblement algérien (RA) et Mourad Arroudj, président du parti Errafah. La liste des candidatures confirmées pourrait s'allonger en début de semaine puisque des partis politiques comme Talaïe El Houriat et l'ANR devraient se prononcer clairement au sujet de la candidature de leurs présidents à l'issue des réunions de leurs instances respectives. L'Alliance nationale républicaine (ANR) a en effet fait savoir dans un communiqué, que sa direction avait adressé une correspondance au président de l'Autorité pour exprimer son intention de constituer le dossier de candidature, ajoutant que la décision de sa participation à la prochaine présidentielle sera tranchée lors de la conférence nationale des bureaux de wilaya du parti prévue samedi prochain. En parallèle, l'Autorité présidée par Mohamed Charfi supervise la révision des listes électorales au niveau des communes. Son président assure que la nouvelle application adoptée devrait garantir un assainissement des listes à travers le traitement automatique de la situation de chaque électeur. Dans certaines communes, l'opération risque de ne pas se passer sans anicroches où les maires se sont clairement positionnés contre la tenue des élections et refusent de cautionner la démarche de l'Autorité des élections. Cette dernière entame néanmoins dès aujourd'hui la finalisation des listes des personnes devant composer ses délégations au niveau local qui, selon les dispositions régissant l'Autorité, se composent de 3 à 15 membres. N. I.