Au niveau de l'Autorité nationale indépendante des élections, on ne fait aucunement cas du refus de certaines communes d'organiser l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - «Ils, les maires, ne sont aucunement concernés par le scrutin présidentiel», répétait plusieurs fois, hier mercredi, le chargé à la communication de l'autorité nationale indépendante des élections. Pour Ali Draâ, la loi instituant ladite autorité est «claire puisqu'elle lui attribue toutes les prérogatives liées au processus électoral jusqu'ici l'apanage de l'administration». Dans ce sens, le chargé à la communication de l'autorité nationale indépendante des élections a comme interlocuteurs au niveau des communes, les secrétaires généraux de ces entités administratives. Et quid des mairies où les bureaux des élections censés engager, depuis dimanche dernier, l'opération de révision des listes électorales en prévision du scrutin présidentiel du 12 décembre prochain fermés sur décision des édiles communaux ? Notre interlocuteur note que ces cas relèvent de «l'aspect sécuritaire pris en charge par d'autres secteurs». Il faut noter que plusieurs maires, notamment des wilayas de Tizi-ouzou et de Béjaïa, ont décidé de ne pas s'impliquer dans le processus électoral. Ces édiles communaux mettent en avant, pour justifier leur résolution, leur «adhésion à la volonté du peuple algérien sous toutes les coutures» et affirment soutenir les initiatives citoyennes entreprises dans les quatre coins du pays». Aussi, ne déclarent-ils pas «s'engager, dans un cadre légal et pacifique, à ne pas encadrer les élections prochaines car une élection présidentielle ne dépend point d'une révision électorale au parfum d'hermétisme platonique mais d'un accord de valeurs et de morales entre un peuple et son élu», non sans rappeler que les «lois stipulent que tous les documents parvenant aux APC sont soumis à l'approbation des maires» et que l'autorité qu'ils exercent sur les fonctionnaires ne saurait souffrir d'exception en ce qui concerne les secrétaires généraux». Pour ces maires, il «n'est pas question d'accepter qu'une autre autorité se substitue à la nôtre». Pour revenir à l'autorité nationale indépendante des élections, le travail de structuration à la base se poursuit encore parallèlement à l'accueil des postulants à la magistrature suprême du pays. Hier mercredi, dans la matinée, un autre candidat s'est présenté pour retirer les formulaires de souscription individuels, portant le nombre des postulants à 61. Et dans ce chapitre des candidatures, on annonce, pour cet après-midi, un invité de marque chez l'autorité que préside Mohamed Charfi. Il s'agit de l'ancien premier ministre, Abdelmadjid Tebboune que l'on dit fortement tenté par l'aventure présidentielle. M. K.