Le ministère du Travail engage une réflexion pour le développement du système de Sécurité sociale. Cette nouvelle révision s'impose afin de se mettre au diapason des mutations sociales et économiques que connaît l'Algérie mais aussi aux aspirations des citoyens. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam, le développement du système économique et social de notre pays impose d'aller vers l'économie du savoir. Il considère, d'ailleurs, que l'intégration de la recherche scientifique dans son secteur est une question «stratégique». «La signature de conventions-cadres entre le ministère du Travail et le ministère de l'Enseignement supérieur ainsi que la création de laboratoires ne constituent que le premier pas d'un programme ambitieux», a-t-il précisé hier, à Alger, lors des travaux de l'atelier tenu entre les deux ministères sur le thème «la recherche scientifique au service du développement durable dans les secteurs du travail, de l'emploi et de la Sécurité sociale».A cet effet, Tidjani Hassan Haddam assure que son département œuvre à la mise en place d'une dynamique afin que l'Ecole supérieure de la Sécurité sociale et l'Institut national du travail soient deux établissements performants dans le domaine de la recherche. «Nous aspirons aussi à ce que ces deux établissements soient deux pôles de la recherche par excellence», ajoute-t-il. Le ministre du Travail affirme, par ailleurs, qu'«une réflexion s'impose pour développer notre système une nouvelle fois, afin qu'il puisse répondre aux mutations sociales et économiques que connaît l'Algérie mais aussi aux aspirations des citoyens». De son côté, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Bouzid, évoque la problématique des projets de la recherche et développement dont les thèmes sont inspirés des différentes entreprises économiques et sociales. «Il faut concrétiser les préoccupations posées sous forme de projets de recherche pour lesquels seront mobilisés des chercheurs afin de trouver des solutions qui contribuent au développement et répondent au droit du citoyen de bénéficier de l'intelligence sociale», dit-il. Soulignant sa détermination à soutenir les organismes de recherche dont la création est prévue dans différentes entreprises publiques du secteur du travail, de l'emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Bouzid assure que son département est aujourd'hui prêt à orienter et encadrer les professionnels de ce secteur, notamment concernant le développement de leurs capacités méthodologiques. «Nous sommes aussi prêts à choisir ensemble les thèmes de recherche ayant trait aux préoccupations du secteur du travail, de l'emploi et de la Sécurité sociale, afin que les chercheurs puissent se pencher sur ces préoccupations et trouver des solutions aux obstacles rencontrés notamment pour s'adapter aux changements actuels et moderniser le système de Sécurité sociale et renforcer le service public», note-t-il. Ry. N.