Ambiance bon enfant au siège du parti des Avant-gardes des libertés dont les responsables centraux, à leur tête le président et candidat au scrutin du 12 décembre prochain, multiplient les réunions et la réception de citoyens désireux appuyer la candidature de Ali Benflis. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Hier lundi, à la mi-journée, comme c'est le cas depuis notamment la validation par l'Autorité nationale indépendante des élections de la candidature de Ali Benflis, à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, le siège national du parti des Avant-gardes des libertés sis à Hydra, sur les hauteurs de la capitale, donnait l'image d'une fourmilière. Avec, notamment, un ballet des cadres et militants du parti venus de wilayas du pays. Dans un coin du siège, Djaffar Yefsah, ancien cadre du ministère de la Jeunesse et des Sports, était en discussion avec des citoyens d'un certain âge qui attendaient d'être reçus par Benflis. Ce dernier, fortement sollicité, sort d'une réunion avec son staff national de campagne pour leur accorder une courte entrevue avant de reprendre ses concertations avec ses proches collaborateurs. Et le va-et-vient se poursuit sans discontinuité avec des citoyens qui ressortent du siège avec de grandes enveloppes dans les mains. Renseignement pris chez Fayçal Hardi, membre du bureau politique du parti, qui a consenti à nous entretenir le temps d'une petite pause, ce sont des accréditations de représentants du candidat dans leurs régions respectives. Et à notre interlocuteur de soutenir que tout a été ficelé ou presque concernant le programme électoral et le planning des meetings du candidat Benflis. Un programme que l'ancien chef de gouvernement dévoilera dans le détail, dimanche prochain, à l'occasion d'une rencontre prévue à cet effet et qui s'articule, selon Hardi, autour de «trois urgences», «politique», «économique» et «sociale». Et de s'appesantir sur l'impératif politique avec, selon lui, «la nécessité de pourvoir le poste de président de la République et ainsi en finir avec sa vacance qui n'a que trop duré». Pour cet avocat, Benflis incarne «le candidat de l'opposition» lors du prochain scrutin présidentiel, lui qui n'a été au sein du sérail que «cinq ans durant» (ministre de la Justice et chef de gouvernement), «postes dont il a démissionné pour des divergences de fond avec le président de la République à cette époque», ajoute-t-il. Et quid de la fameuse agression dont a été victime, samedi soir, à Alger, Benflis, et son impact sur le moral du candidat et celui des troupes ? Le cadre dirigeant du parti des Avant-gardes des libertés affirme que cet épisode a eu l'effet inverse puisque, selon lui, un élan de sympathies'est aussitôt exprimé à l'endroit de notre candidat. Des citoyens de Baba-Hassen, à l'ouest de la capitale, lieu de cette altercation, sont venus nous voir et nous exprimer à la fois leur désapprobation et leur soutien». Une agression qui ne semble pas constituer une hantise en vue de la campagne électorale, ceci même si Hardi reconnaît la particularité du contexte de ces élections, empreint d'un refus populaire de tout ce qui émane et symbolise le pouvoir. Le directoire de campagne de Benflis, déjà installé, devra emménager, dès aujourd'hui mardi, dans des locaux sis à El Biar, manière de permettre plus d'aisance aux partisans du candidat, nombreux dit-on, de ne pas émarger au parti des Avant-gardes des libertés. M. K.