Le journaliste Yazid Ouahib a présenté jeudi passé son ouvrage sur Ahcène Lalmas, la légende, au siège de l'association des vétérans de la JSD, sis au boulevard Hocine-Rouibeh en présence d'anciens joueurs d'En-Nemra tels Rachid Boubezari, Ali Bouhali, Rachid Neghiz, l'ex-international Driss Mokrani, de Football club de Taher (FCT) dont entre autres Mohamed Kehelate connu sous le nom de «Tintin» et Rachid Abdelaziz et des férus de l'équipe fétiche de la ville. Après l'intervention de président de ladite association Rachid Neghiz, et l'allocution de M. Hadroula, ancien dirigeant de la JSD dans laquelle il a souhaité un chaleureux accueil et rendu hommage à l'auteur pour son œuvre, notre confrère Yazid Ouahib a exprimé sa joie d'être à Jijel parmi la famille de la fameuse En-Nemra dont il garde toujours de souvenirs de son grand gardien Carlos Gomez lors de son match contre le RCK du grand Boualem Amirouche. Il a estimé qu'écrire un ouvrage sur Ahcène Lalmas est un exercice difficile car il s'agit de relater la vie de cet footballeur qui a marqué l'histoire du football national et maghrébin, même africain. Pour mieux confectionner son œuvre sur la vie du meilleur footballeur algérien de tous les temps, selon les sondages de la presse sportive nationale, j' étais contraint de fouiner dans sa vie depuis son enfance afin de connaître tous les détails», a souligné l'orateur précisant que faire un ouvrage sur cette légende avec son fort caractère est aussi fait pour l'ensemble de sa génération qui a contribué d'une manière conséquente dans l'édifice du football national. «Cette tranche de vie me paraît importante voire primordiale afin de mieux saisir le parcours de cette légende, sa vie, ses idées, son caractère et sa personnalité», a ajouté l'auteur dont ce projet était une idée qui lui hantait l'esprit depuis longtemps», a-t-il dit. Ahcène Lalmas a fasciné des générations de férus du football. Il était un génie, un immense joueur. «Ecrire sur ce grand joueur est un devoir vis-à-vis de l'homme et du joueur qui nous a quittés il y a plus d'une année à l'âge de 75 ans, mais aussi des générations des mordus du foot qui n'avaient pas la chance et le plaisir de voir à l'œuvre Lalmas». Poursuivant son récit, notre confrère a plaidé pour dépasser le conflit entre les générations. Le football algérien n'est pas né lors de la victoire de l'Algérie contre le RFA en 1982 ni en 2014 avec la qualification au deuxième tour à la coupe du monde du Brésil. Chaque génération a mis sa pierre dans l'édifice de notre football, en rendant hommage à toutes les générations qui ont contribué au développement du football, a insisté l'orateur. L'auteur a affirmé que la «médiatisation du football a changé la donne, citant qu'actuellement, il a y a 45 caméras pour assurer la couverture d'un match en Europe tandis que nous, nous avions une seule caméra durant les années 60 et 70 sur un terrain du tuf bien que le football demeure le même». Lors de sa rencontre, le responsable de la rubrique sportive du quotidien El Watan est revenu sur le caractère du défunt Ahcène Lalmas dont son niet catégorique au président déchu au summum de son règne en 2006. Il a reçu Abdelaziz Belkhadem, alors ministre d'Etat auprès du président de la République venu lui remettre une invitation au dîner qu'il organisait en l'honneur de son invité de marque en l'occurrence le footballeur Zineddine Zidane. La légende du CRB lui a répondu sans détour : «Monsieur Belkhadem, je n'ai pas l'habitude de sortir le soir .Une fois que je rentre à la maison, je ne sors plus jusqu'au lendemain. Mais pour être franc avec vous , je vais vous dire le fond de ma pensée. Je ne viendrai pas faire tapisserie. Ce n'est pas dans mon éducation ni dans mes habitudes. Rendez-lui son invitation et dites-lui que Lalmas ne viendra pas.» Le défunt n'a jamais renié ses principes et ses idées. Il a vécu et il est parti avec. Un homme avec un grand H. Notons enfin que cette conférence-débat suivie d'une vente-dédicace de cet précieux ouvrage a été organisée par la librairie «Niboucha». B. M. C.