De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Omar Guenaoui, représentant de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), est serein. Le processus électoral en Belgique et au Luxembourg, domaine de sa compétence, se déroule dans des conditions acceptables. L'Anie et non pas «le consulat», ni «l'ambassade», est le seul garant de l'élection. Les autorités consulaires ont pour seule mission de mettre «à notre disposition les locaux et le matériel nécessaires à une telle entreprise». Pour cette consultation, huit bureaux plus celui du centre ont été ouverts (Bruxelles, Gand, Liège, Colfontaine, Charleroi, Luxembourg-City). Les bureaux d'Anvers et de Courtrai sont nouveaux et commencent leur mission pour cette consultation. Il est vrai qu'une partie non négligeable de la communauté algérienne en Belgique y réside. L'autre fait à relever est la possibilité de voter sur simple présentation de la carte d'identité pourvu que l'on soit inscrit sur les listes électorales. Plus besoin de présenter coûte que coûte la carte de vote. Les préparatifs pour cette élection ont débuté début novembre (mise à jour des listes électorales, réservation des salles de vote, isoloirs...). L'essentiel étant pour les membres de l'Anie d'être prêts le jour J. Selon Omar Guenaoui, «c'est le cas». Il est cependant encore tôt pour savoir s'il y a engouement ou pas. Néanmoins, ça a toujours été ainsi. Les Algériens de Belgique et du Luxembourg peuvent voter sur une semaine, pour cette fois-ci, jusqu'au 12 inclus. Ce qui, logiquement, donne du temps pour ceux qui veulent mettre leur bulletin dans l'isoloir. Pour les autres, il suffit de ne pas voter. Les Algériens de Belgique et du Luxembourg considèrent, pourtant, l'acte de voter comme étant un signe important de l'attachement au pays... Les premières impressions recueillies juste après les premières heures de la consultation ne livrent pas d'enseignements particuliers. Zahia Saghour, représentante du candidat Benflis, est convaincue que les votants ont choisi Benflis. Le chargé des intérêts électoraux de Tebboune pense, évidemment, que son poulain est le meilleur. Ainsi de suite pour les autres. Des anti-vote étaient, dès les aurores, installés aux alentours des locaux du consulat d'Algérie à Bruxelles pour dissuader les gens d'aller aux urnes. La police belge ne leur a pas permis d'être trop à «proximité» de la consultation populaire. Relevons qu'une attention particulière est décelée dans les médias belges pour la présidentielle du 12/12 et que plusieurs organes de la presse écrite et audiovisuelle algérienne sont présents à rue Edimbourg, centre de Bruxelles et siège du consulat d'Algérie. A. M.