Le plus jeune onze de l'histoire de Liverpool, les titulaires étant pris par le Mondial des clubs au Qatar, a pris une dure leçon à Aston Villa (5- 0), mardi, en quart de finale de la Coupe de la Ligue anglaise. Confronté à un calendrier démentiel, Jürgen Klopp avait décidé d'assumer un choix fort dans les priorités du club: se donner les meilleures chances de gagner le premier titre mondial des Reds plutôt que la Coupe de la Ligue. Avec tout juste 19 ans et demi de moyenne d'âge et une quinzaine d'apparitions en Premier League à eux tous, les Baby Reds, dont les numéros de maillots allaient de 51 à 99, n'ont pourtant pas à rougir de leur prestation, le score ne reflétant pas la physionomie du match. Dans les premières minutes, on se demandait même si ce n'était pas le club de Birmingham qui était le plus intimidé. Liverpool a allumé les premières mèches dès la 10e minute par Harvey Elliott (16 ans) et Herbie Kane (21 ans). Mais le match a basculé en trois minutes, sur un coup-franc de Connor Hourihane effleuré par Jonathan Kodjia et que le gardien Caoimhin Kelleher n'a pas su repousser (1-0, 17e), puis sur un centre de Mohamed Elmohamady dévié par Morgan Boyes qui a lobé le pauvre gardien de Liverpool (2-0, 20e). L'ancien angevin Kodjia, habituellement remplaçant, s'est offert ensuite un doublé sur des buts plus classiques en fin de première période (37e et 45e), mais les Villans ont atteint la pause avec 4 buts en 3 tirs tentés, alors que leurs adversaires comptaient 8 tirs dont 4 cadrés. La seconde période était plus calme et le dernier but au début du temps additionnel, par Wesley, ne changeait rien à l'affaire. Le Brésilien avait d'ailleurs le bon goût de ne pas célébrer son but face à une équipe dont certains joueurs, pleins de promesses, connaîtront bientôt un sort plus heureux en Reds.