Le défunt chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, a été inhumé, hier mercredi, au carré des martyrs du cimetière El-Alia à Alger, dans une atmosphère lourde, en présence de l'ensemble des autorités civiles et militaires du pays. Une foule immense a accompagné le défunt du Palais du Peuple jusqu'au cimetière. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Des funérailles à la fois officielles et populaires. Décédé le 23 décembre suite à une crise cardiaque à l'âge de 80 ans, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, décédé lundi suite à une crise cardiaque, a été inhumé hier mercredi au carré des martyrs du cimetière El-Alia (Alger). Le cortège funèbre s'est ébranlé du Palais du Peuple en empruntant les principales artères de la capitale, passant par la place Addis-Abeba, l'avenue de l'Indépendance, la place du 1er-Mai et l'avenue de l'ALN, au milieu d'une foule compacte venue rendre un ultime hommage au défunt. La cérémonie a été marquée par la présence des hauts responsables civils et militaires du pays, à leur tête le nouveau chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, et le nouveau chef d'état-major de l'armée par intérim, Saïd Chengriha. Le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, le président de l'APN, Slimane Chenine, et l'ancien chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, des membres du gouvernement, ses proches et les compagnons du défunt ont également assisté à l'enterrement dans une atmosphère lourde. A l'extérieur du cimetière, où un important dispositif sécuritaire a été déployé, se sont rassemblées plusieurs milliers de personnes qui sont venues de différentes wilayas du pays pour accompagner le défunt à sa dernière demeure. Dans l'oraison funèbre qu'il a lue, le général-major Boualem Madi, directeur de la communication et de l'orientation au ministère de la Défense nationale, a tracé le parcours du défunt depuis son engagement dans la guerre de Libération nationale jusqu'à la date de son décès. Il a évoqué le grand «dévouement» et le sacrifice de Gaïd Salah pour la Nation. Il a salué un «héros» qui s'est consacré, dès son jeune âge, pour l'indépendance du pays et le recouvrement de sa souveraineté nationale avant de consacrer sa riche carrière au service de l'armée et de la Nation. Avant son inhumation, la dépouille du défunt a été exposée au Palais du Peuple devant lequel des centaines de citoyens se sont rassemblés tôt le matin pour se recueillir à sa mémoire. Drapés de l'emblème national, plusieurs citoyens scandaient des slogans en hommage au défunt comme «Djeïch chaâb khawa khawa, Gaïd Salah maâ chouhada». Des membres du gouvernement, des personnalités nationales et des représentants du corps diplomatique étaient venus pour rendre un ultime hommage au vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP. Pour éviter tout débordement, un important dispositif de sécurité a été déployé sur les lieux. C'est aux environs de 11h du matin que la dépouille d'Ahmed Gaïd Salah, drapée de l'emblème national et entourée de gerbes de fleurs, a été transportée sur un véhicule militaire. Des citoyens, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, sont sortis tôt le matin et se sont regroupés le long des artères que le cortège a empruntées, exprimant leur deuil et leur profonde tristesse suite au décès du général de corps d'armée, tout en scandant des slogans à sa gloire, en cette journée du mois de décembre marquée par un soleil printanier. Le cortège funèbre a été accompagné d'une foule nombreuse, composée notamment de jeunes. Des images aériennes diffusées par les chaînes de télévision montraient des milliers de personnes devant et derrière le cortège qui avançait lentement, empruntant les principales rues et artères de la capitale, passant par la place Addis-Abeba, l'avenue de l'Indépendance, la place du 1er-Mai et l'avenue de l'ALN pour rejoindre le cimetière El-Alia. Les citoyens, venus nombreux de différentes régions du pays, se sont amassés de part et d'autre de l'itinéraire emprunté par le cortège funèbre, reprenant des chants patriotiques et des slogans à la gloire de l'armée et du défunt. Au cimetière El-Alia, il était difficile de se frayer un chemin en raison d'une foule compacte, visiblement émue et attristée, venue se recueillir à la mémoire du regretté Gaïd Salah. Au niveau de la place du 1er-Mai, le cortège s'était complètement arrêté à hauteur de la trémie où des centaines de citoyens voulaient se rapprocher du véhicule militaire transportant la dépouille. «Djeïch chaâb khaoua khaoua Gaïd Salah maâ chouhada (armée-peuple sont des frères, Gaïd Salah parmi les chouhada), «Gaïd Salah, héros de la Nation» et «Allah Akbar (Dieu est Grand)», criaient les citoyens tout au long du passage du cortège funèbre. Devant le cimetière El-Alia, une foule nombreuse s'est constituée dès les premières heures de la matinée, attendant l'arrivée de la dépouille pour assister à l'enterrement. K. A.