L'Autorité nationale indépendante des élections est prête à reprendre du service. Son président compte même restructurer l'instance qui, dans le courant de l'année, va être sur-sollicitée en raison des rendez-vous électoraux qui vont s'enchaîner. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - En date du 9 janvier dernier, le président de l'Anie adressait une correspondance aux délégués régionaux et locaux, dans laquelle il leur demandait de reprendre le travail à partir du 15 janvier. Mohamed Charfi réactivait ainsi les démembrements de l'instance qu'il préside , et qui sera dans les mois à venir appelée à superviser un référendum, des élections législatives puis locales. Pas plus tard qu'en fin de semaine dernière, le président de l'Anie s'exprimait au sujet du rôle qu'aura à jouer l'Autorité dans les mois à venir. Il a fait état de son intention de créer « une nouvelle structure d'organisation », afin d'encadrer les échéances électorales à l'avenir, en lieu et place du système adopté actuellement. Cette structure sera, dit-il, composée de compétences de la société et viendra « renforcer le travail de l'Anie en toute autonomie et impartialité », dit-il. Ladite structure viendrait ainsi renforcer l'Anie en ressources humaines, dans l'encadrement des opérations électorales. Il ne s'agit nullement pour le porte-parole de l'Anie d'une nouvelle structure, mais d'un renforcement de la présence de l'Anie au niveau local. Pour Ali Draa, l'Autorité n'a pas les moyens qu'avait le ministère de l'Intérieur, mais doit nécessairement renforcer ses structures de base. A la question de savoir si l'Autorité nationale des élections était prête à faire face aux prochaines échéances, le porte-parole de l'Anie assure que l'instance pouvait à tout moment être sollicitée. « Nous sommes tout le temps en train de nous préparer. Nous sommes une Autorité permanente qui procède à la révision des listes électorales de manière périodique. Le fichier électoral est à notre disposition, il n'est plus au niveau du ministère de l'Intérieur », assure Ali Draa pour qui le plus gros avait été fait lors de l'élection présidentielle puisque, ajoute-t-il, « le personnel nécessaire est déjà sur place et l'Autorité fonctionne comme une entité indépendante ». Installée en septembre 2019 après la révision de l'arsenal juridique encadrant les élections juste avant la présidentielle, l'Autorité présidée par Charfi menait ainsi une première expérience en matière d'organisation et d'encadrement des élections. Ses membres ont dû déployer beaucoup d'énergie pour convaincre de leur démarche, mais surtout de leur totale autonomie vis-à-vis de l'administration. Sa crédibilité sera à nouveau mise à l'épreuve à l'occasion des échéances à venir. N. I.