A peine son plan d'action approuvé par les députés que le gouvernement s'attelle à le mettre à exécution. La rencontre gouvernement-walis, qui s'ouvre à Alger aujourd'hui, fixera les délais d'exécution dudit plan et les mesures jugées « urgentes » par l'exécutif. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Pas de temps à perdre pour le gouvernement Djerad. Sitôt son plan adopté par les députés, l'exécutif entame une seconde phase pour passer de la théorie à la pratique. En réunissant, deux jours durant, les walis, le Premier ministre entend fixer « avec précision » les délais d'exécution du plan d'action de son gouvernement, avec comme priorités les mesures dites d'« urgence » devant permettre de bannir les disparités entre les différentes régions du pays. Abdelmadjid Tebboune y donnera le ton dès l'ouverture des travaux pour faire part de ses attentes devant permettre à des engagements à se traduire en actions. Plus de 1 000 participants sont attendus à cette rencontre qui ambitionne de donner le véritable signal de départ de l'action gouvernementale, tout en s'appuyant sur l'administration au niveau local. Les walis, cadres centraux et élus, qui prendront part à la réunion d'aujourd'hui, seront appelés à s'imprégner du slogan « Pour une Algérie nouvelle », et à en concrétiser la philosophie sur le terrain. Le gouvernement veut, en effet, non pas en faire une rencontre pour donner des directives, mais pour susciter une adhésion la plus large au niveau local en adoptant une approche participative impliquant les élus et les nombreux acteurs, restés trop longtemps en marge d'un processus arrêté au niveau central et sans réel ancrage local. C'est « un nouvel esprit » qu'espère insuffler le gouvernement à travers « une approche de développement durable harmonieuse, mettant en valeur la qualité du cadre de vie citoyen et son environnement » qui vise à « élargir le terrain de la réflexion et de la mise en application du plan arrêté par les pouvoirs publics afin d'établir une démarche performante de développement, génératrice de richesses et favorable à la mise en réseau des initiatives innovantes des différents acteurs tant sur le plan régional que local », précise le ministère de l'Intérieur sur sa page officielle sur Facebook. L'amélioration du cadre de vie a été placée au cœur des préoccupations à travers la planification des systèmes de développement local, la gestion rationnelle du foncier économique, la mise en place d'une gouvernance urbaine axée sur la gestion moderne des nouvelles villes, et la gestion de la problématique routière dans le cadre d'une stratégie multisectorielle intégrée. Au cœur des débats, la question du désenclavement des zones frontalières et de montagne, la digitalisation des services publics locaux, le développement durable, la décentralisation, la délégation des services, l'accompagnement des start-up et l'intercommunalité. Les participants débattront de la saturation urbaine, la décongestion de la circulation routière des grandes villes, l'atténuation du phénomène des accidents de circulation, l'amélioration de l'attractivité des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, la réactivation des leviers de développement dans les zones de montagne et frontalières, et la généralisation de la numérisation des prestations des services publics. Les participants prendront part à des ateliers interactifs et six ateliers dédiés à la qualité de vie du citoyen, au foncier économique, à la gouvernance rénovée et maîtrisée, la prévention et la sécurité routière, les zones à promouvoir entre l'ambition de relance et l'impératif d'attractivité et, en dernier lieu, la digitalisation et l'intelligence collectives avant de déboucher sur une série de recommandations devant permettre de « transformer la vision des pouvoirs publics en actions concrètes de développement dans tous les secteurs », ajoutera, enfin, le département de Kamel Beldjoud. N. I.