Les éleveurs de la wilaya de Naâma, ont, en fin de la semaine écoulée, coupé la RN6 au niveau de l'entrée de la ville de Mécheria, pour protester, encore une fois, contre le ras-le-bol de l'aliment du bétail. Frappés par une sécheresse extrême et devant une pluviométrie qui fait défaut en cette période, les éleveurs de cette contrée du sud-ouest ne savent plus à quel saint se vouer. Face donc, à une mafia de spéculation et devant le prix de l'aliment qui frôle les 3 500,00 DA le quintal mélange (son/orge), voire également les maladies du cheptel (peste, clavelée, brucellose, gale, fièvre aphteuse, blue tongue …), les protestataires réclament un quota supplémentaire d'orge subventionné, comme ils sollicitent l'ouverture de nouveaux points de distribution de l'aliment du bétail à travers les quatre coins de la wilaya, à l'effet, de garantir l'approvisionnement périodique, équitable et régulier aux éleveurs et demandent, par ailleurs, une commission d'enquête pour faire la lumière sur les dernières opérations de distribution des derniers quotas de l'orge subventionnés octroyés par l'Onab sis à Saïda. Ces derniers ont aussi interpellé les autorités publiques pour une éventuelle réorganisation et l'élargissement des parcours de pacage et les zones de transhumance pour leurs troupeaux et l'ouverture des périmètres mis en défens comme espace d'exploitation pour assurer l'aliment naturel ainsi que la prise en charge de la santé animale. Or, pour le P/APC de Mécheria, la DSA (services agricoles) et le président de la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Naâma, qui, ont reçu un groupe d'éleveurs contestataires, n'ont certainement pu convaincre les éleveurs, puisque la distribution de l'aliment du bétail s'effectue suivant le quota offert à la wilaya en matière d'orge subventionné qui reste dérisoire et ne peut couvrir les besoins sans cesse des éleveurs. Ajoutant que la distribution de l'aliment du bétail s'effectue selon des critères bien définis pour prétendre à l'approvisionnement : L'éleveur doit disposer de la carte professionnelle ; d'une carte personnelle du cheptel d'élevage délivrée par la Chambre de l'agriculture ; en plus d' un certificat de vaccination de la dernière campagne de prévention contre les maladies délivré par le vétérinaire délégué par l'inspection vétérinaire qui relève de la Direction des services agricoles. C'est dire que ces documents ne sont pas à la portée de tous les éleveurs. B. Henine