Pour la deuxième fois en ce début de l'année 2020, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français, a effectué une visite officielle en Algérie, jeudi dernier. Comme le 21 janvier, il sera reçu par le nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui lui exprimera son souhait d'un « partenariat extrême » entre la France et l'Algérie. Il faut rappeler que les deux hommes se sont auparavant rencontrés à la conférence de Berlin, le 9 janvier, sur la crise libyenne, occasion d'un premier rapprochement après une période d'expectative du fait du Hirak et de l'élection présidentielle. Le diplomate français a observé que la feuille de route tracée pour dynamiser la coopération bilatérale n'a pas atteint ses objectifs. La relance à laquelle appellent les parties algériennes et françaises a été au centre des discussions entre Le Drian et son homologue Sabri Boukadoum qui l'a reçu au siège du ministère des Affaires étrangères, jeudi dernier, dans le cadre de la 6ème session du Comité mixte algéro-français de coopération économique – Comefa. Cette dernière, indique-t-on, a pour objet de mettre à jour les projets d'accords inter-gouvernementaux (la feuille de route) de la 5e session du Comité inter-gouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN). Les questions examinées par les deux délégations dans le cadre de cette 6ème session concernent les projets de partenariat bilatéraux en matière de finances, agriculture, agroalimentaire, nouvelles technologies, les industries automobile et pharmaceutique. Rendez-vous est pris pour le mois de juillet prochain à Alger, qui verra les délégations française et algérienne se réunir sous la conduite de Abdelaziz Djerad, côté algérien, et Edouard Philippe, côté français. Dans les coulisses, on le dit clairement, la coopération entre les deux pays n'a pas répondu aux attentes et devrait être hissée au niveau politique. Jeudi à Alger, les échanges de vues ont été quelque peu impactés par l'absence du ministre de la Coopération et des Finances, Bruno Le Maire. Il reste toutefois que l'actualité politique régionale a vu les ministres des Affaires étrangères passer en revue les sujets d'intérêts communs. Au menu, le Mali, le Sahel et le Sahara Occidental. La conférence de presse – annulée — aurait été une bonne opportunité pour les journalistes accourus en masse au ministère des Affaires étrangères. B. T.