Très peu en vue depuis son intervention sur le site de la FAF pour témoigner sa solidarité avec les Algériens à l'occasion de la pandémie de Covid-19, Djamel Belmadi sort peu à peu de son mutisme. En milieu de semaine, il a apporté dans les colonnes de nos confrères de Botola son témoignage à l'Equipe du FLN qui fêtait son 62e anniversaire puis, jeudi, il fera l'objet de «témoignages» de certains personnages qui l'ont côtoyé durant sa vie d'homme, de footballeur et d'entraîneur. C'est France Football, dans son spécial « Grand format » qui effectuera un travail de « mémoire » en donnant la parole notamment à Luis Fernandez) au PS (le premier à lui avoir donné la chance de jouer, Roland Courbis (son ancien coach à VA), Omar Belbey, Brahim Hemdani (ancien coéquipiers à l'OM et chez les Verts), Dame Traoré (coéquipier à Valenciennes puis coaché par Belmadi à Al-Duhaïl), Milan Besevac et Yassine Bezzaz (ex-équipiers à Valenciennes), Andy Delort et Mehdi Tahrat (deux internationaux algériens champions d'Afrique sous Belmadi). Tous ont souligné «le joueur d'exception» qu'il était et un homme «qui a le football dans le sang». De tous les avis, celui de Roland Courbis fut le plus proche de définir ce qui est vraiment le personnage. «On avait eu des échos de lui à Marseille. Un gars qui a le nez sur pas mal de joueurs maghrébins m'avait téléphoné. Au départ, c'était pour meubler l'effectif. Mais puisqu'on avait de très bons échos sur lui, jeune de Martigues avec une grande marge de progression, très sérieux, ça s'est fait. On a sympathisé tout de suite et on est restés en très bons termes. Je m'en rappelle quand j'étais parti de Marseille, je suis allé à Lens et lui était resté. Quand je suis revenu au Stade Vélodrome avec Lens, évidemment, j'étais plutôt sifflé qu'applaudi. Mais lui malgré ça, il était venu me saluer, m'embrasser comme si de rien n'était car il pensait que j'avais filé un coup de main pour sa carrière, et ça m'avait fait très plaisir. Il n'a pas la mémoire courte. C'est un gars reconnaissant, et ce n'est pas pareil chez tout le monde. Son passage a été une bonne chose, ça lui a permis de progresser, même s'il ne jouait pas tout le temps. Quand on est passé par Marseille et qu'on a réussi ou qu'on n'a pas échoué disons, on peut quand même jouer dans beaucoup d'autres clubs, et on progresse aux côtés de grands joueurs. C'était le coéquipier avec qui on se régale d'être copain. Un bon joueur, un gars sérieux qui avait le profil et la personnalité d'un futur coach…», avouera l'ancien driver de l'USM Alger. M. B.