La digitalisation du processus de prise en charge et du suivi du développement de l'épidémie de coronavirus est intégrée dans le Comité scientifique de suivi et de l'évolution du coronavirus en Algérie. Il s'agit de la mise en place d'une plate-forme digitale, qui a pour mission de réduire les délais de dépistage et de diagnostic, et de livrer les résultats en temps réel et avec précision. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est le docteur Mohamed Lotfi Makhnache qui l'a fait savoir, jeudi, dans l'émission de « L'invité du matin » de la Chaîne 1. Le chercheur dirige une start-up algérienne, créée en 2017, un laboratoire de recherche qui relève de la robotique et la science de l'intelligence artificielle qui s'est intéressé en 2017 au processus de dépistage précoce du cancer du sein. Un projet de recherche basé sur un système d'information qui a valu à ce laboratoire scientifique, composé de 6 chercheurs, de décrocher le titre de meilleur projet en Afrique en 2018. Mais depuis la propagation de la pandémie de Covid-19 en Algérie, et la décision de la prise en charge de la crise par le gouvernement, le groupe de recherche a intégré le Comité scientifique de suivi de la pandémie mis en place par le ministre de la Santé, proposant la digitalisation du processus de prise en charge de l'évolution du coronavirus en Algérie et la gestion de la crise en « temps réduit », s'appuyant sur son expérience de dépistage et de diagnostic précoces. « La digitalisation répond à une demande croissante du secteur de la santé en Algérie», fait remarquer le docteur Mohamed Lotfi Makhnache, qui insiste sur les facteurs de précision et de rapidité du système basé sur la livraison des résultats des diagnostics en un « temps record », et la « prise de décision en temps opportun », en temps de grave crise sanitaire. Plus explicitement, le chercheur dira que le traitement de la crise par une plate-forme digitale a le mérite d'agir dans la rapidité des soins, la rapidité de libération des sujets négatifs afin d'éviter la contagion et par là même désengorger les hôpitaux et gagner des lits d'hôpitaux. Cette plate-forme numérique, qui est reliée aux 48 wilayas qui comptent 137 établissements hospitaliers, favorise la réduction des délais du diagnostic et du dépistage. En d'autres termes, ce système informatique, qui relie l'Institut Pasteur aux différents établissements hospitaliers, permet de livrer les résultats des analyses en « 1 minute au lieu de 4 jours », fait savoir le docteur Mohamed Lotfi Makhnache. C'est dans ce sens qu'il a évoqué l'exemple chinois dans sa gestion de la crise en période de montée de l'épidémie, par l'exploitation de la notion du « temps réel ». Ce qui est expliqué par la prise de décision en temps réel, l'évaluation des ressources médicales et du système d'intervention, notamment dans le cas des mesures urgentes du traitement de la crise dans l'épicentre de l'épidémie, mais insistant, toutefois, sur la livraison de l'information « précise » et « en temps réel » en direction de la population, afin d'éviter, selon lui, la « confusion » et les « méfaits » des fake news. Pour ceci, il dira que le Comité a besoin de « silence » en pleine pandémie, évoquant, au passage, les efforts des membres du Comité scientifique de suivi et de l'évolution du coronavirus en Algérie et également la participation « active » du ministre Abderrahmane Benbouzid au sein de cette même structure. Enfin, évitant de verser dans tout pronostic ayant trait à l'évolution de la pandémie en Algérie, ce qui relève, selon lui, du domaine médical, le représentant du laboratoire de recherche de l'intelligence artificielle résume l'application de la digitalisation dans le domaine sanitaire et l'introduction de la plate-forme numérique dans la gestion de la crise par la « transmission de l'information précise et en temps réel » de la source vers l'autorité et du laboratoire vers le médecin. A. B.