Ebranlée par l'affaire de l'enregistrement sonore qui implique le président de la SSPA, Fahd Halfaïa, l'ES Sétif ne perd pas autant de vue les autres questions qui animent son quotidien et son avenir. C'est le cas de le dire s'agissant de l'avenir des joueurs et des membres des différents staffs qui sont en fin de contrat et qui, de surcroît, attendent le règlement de leur situation financière. Une crise latente qui a été maintes fois décriée par les dirigeants ententistes à leur tête Azzedine Arab ou Djaber Zeghlache, deux membres actifs du CA. Des finances qui ne risquent pas de s'améliorer de sitôt malgré les promesses des sponsors et des autorités locales. Ce qui fait craindre le pire pour un club qui ambitionne de terminer la saison parmi le trio de tête de la Ligue 1 notamment, concernant les suites à réserver aux doléances du personnel technique, l'entraîneur tunisien Nabil Kouki en premier. Ce dernier est particulièrement sollicité depuis qu'il est rentré se confiner en Tunisie. En fin de contrat à l'issue de cet exercice, Kouki dit se «plaire» à l'ESS où Halfaïa l'avait interpellé au sujet de sa prolongation.«Je me plais à l‘ESS, Halfaïa m'avait sollicité sur la question de prolonger mais depuis l'avènement de la crise sanitaire du Covid-19, on a tout mis de côté car je suis en Tunisie depuis voilà deux mois», dira le coach tunisien qui assure qu'il n'a pas l'intention de «quitter facilement» le club des Hauts-Plateaux. «J'ai eu écho des intentions de certains clubs à m'enrôler mais, pour le moment, je donne la priorité à l'Entente où j'ambitionne d'aller loin en compétition africaine», avoue-t-il. Interrogé sur la question de la polémique relative à l'utilisation des joueurs de la zone maghrébine considérés en Tunisie comme des locaux alors que les autres pays de la zone CAF 1 n'ont pas appliqué cette résolution prononcée lors d'une réunion de l'Unaf en 2018, Kouki affirmera que la décision «aurait pu être meilleure si elle avait été adoptée partout. Ça pénalisait certes les joueurs tunisiens mais elle pouvait aussi profiter à d'autres pays de la région. Maintenant, avec la règle des cinq joueurs étrangers sur le terrain appliquée dans le championnat tunisien, je trouve que ça va rééquilibrer les choses». Evoquant son avenir à moyen terme, le technicien tunisien confie son rêve «de diriger les Aigles de Carthage car j'étais joueur et je serais honoré de coacher la sélection qui m'a tout donné et à qui j'ai aussi donné le meilleur de moi-même». M. B.