Une semaine après le passage du président de la SSPA Black Eagles/ESS, Fahd Halfaïa, devant le jury disciplinaire de la Ligue de football professionnel, c'est au tour du second «acteur» de la conversation mise en cause dans l'arrangement de matchs de championnat en Ligue 1, Nassim Saâdaoui, de se présenter aujourd'hui devant Me Kamel Mesbah et ses pairs de la CD. Une audition qui promet si, bien sûr, le manager de joueurs daigne honorer la convocation et se présenter devant la commission de discipline de la LFP. Des informations concordantes assurent au Soir d'Algérie que «Nassim Saâdaoui ne compte pas se déplacer jeudi (aujourd'hui, ndlr) au siège de la ligue» pour répondre aux questions que lui poseraient les membres de la CD/LFP. Une éventuelle défection que l'un des deux personnages reconnus dans la discussion qui a envahi les réseaux sociaux il y a trois semaines, «a préparée sur conseils de certains cercles connus dans les milieux du football national», précise notre source qui pense que «Saâdaoui va suivre la méthode Halfaïa en dépêchant son avocat qui invoquera un empêchement de force majeure». Ce qui signifiera que l'audition programmée sera renvoyée sine die à la prochaine réunion, probablement lundi prochain, et contre laquelle Nassim Saâdaoui n'aura aucune parade pour justifier l'absence. C'est en fait un scénario qui fera gagner un peu de temps à l'intermédiaire FAF qui doit aussi répondre à d'autres convocations émises et par la Chambre d'éthique de la fédération (7 juin prochain) qu'à la nouvelle commission d'intégrité de l'instance fédérale mais également aux instructeurs de la justice, juridiction que le MJS, le CRB, le NAHD mais surtout Fahd Halfaïa ont sollicitée pour élucider les tenants et les aboutissants de cette affaire scabreuse qui, une fois de plus, entame la crédibilité du football national et de ses institutions. Il faut juste préciser que la missive adressée la semaine passée à Nassim Saâdaoui ne précise pas en qualité de quoi il se présentera devant les membres de la CD. Cette dernière avait souligné dans son communiqué qu'elle laisse le «dossier disciplinaire ouvert pour complément d'information», ce qui sous-entend que Saâdaoui, au même titre que Halfaïa, n'est (pour le moment) qu'un «témoin» que la CD interrogera pour constituer son dossier disciplinaire. La commission dit avoir été instruite par le président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medaouar, pour «diligenter une enquête et traiter le dossier (un enregistrement sonore, ndlr) en extrême urgence» en application de l'article 9 alinéa 4 du code disciplinaire de la FAF. Pour mieux comprendre le champ d'intervention de la CD, il faudrait rappeler quelques textes de loi, en particulier l'article 18/4 du nouveau code disciplinaire de la Fifa qui stipule que «la commission de discipline est compétente pour statuer et enquêter sur tous les comportements, sur le terrain comme en dehors, liés à la manipulation de matchs et compétition de football». Dans son article 28, le nouveau code disciplinaire de la Fifa désigne les deux organes juridictionnels en mesure d'enquêter et de prononcer des sanctions, en l'occurrence la commission de discipline et la commission de recours. Ce qui signifie que la Chambre d'éthique, autre juridiction prévue dans le schéma de la Fifa, ne prend pas de sanctions. Son rôle à elle est de renvoyer «automatiquement» toutes ses délibérations» à la commission de discipline pour prononcer les sanctions. M. B.