La 56e édition du rapport mensuel de l'Observatoire du football CIES a analysé les caractéristiques des entraîneurs à la tête de 1 646 équipes de 110 ligues dans 79 pays à travers le monde. L'étude a couvert trois aspects : l'âge, la durée du séjour dans un club et l'origine des entraîneurs. Le rapport présente également le classement des origines les plus représentées parmi les entraîneurs expatriés de 1 875 clubs de 128 ligues dans 91 pays. L'étude a été menée sur un échantillon de 14 entraîneurs exerçant en Algérie, où l'activité d'entraîner est régulée, par des balises qui interdisent aux étrangers de jouer et d'entraîner en dehors de la Ligue 1 professionnelle. Aussi, concernant le premier aspect (âge moyen), un coach exerçant en Algérie a une moyenne d'âge de 52 ans et 24 jours, soit le 9è rang des plus vieux coachs au niveau international et le 102e parmi les plus jeunes. Ce dernier est dominé par les entraîneurs de la Meistriiliga (Estonie) avec 40 ans et 97 jours. La palme du plus jeune entraîneur en exercice à travers le monde revient au Norvégien Ole Martin Nesselquist (Strømmen, D2) qui fêtera aujourd'hui (24 juin) son 27e anniversaire, alors que le plus vieux coach au monde est le Turc Hamdi Yilmaz (Keçiörengücü, D2). Pour ce qui est de la longévité des entraîneurs à la barre technique des clubs employeurs, le Championnat algérien de la Ligue 1 occupe la 107e position mondiale avec une moyenne de présence de 141 jours soit le quatrième rang des challenges de l'instabilité dominé par le Brésil (1er, 122 jours), la Turquie (124 jours) et la Lettonie (134 jours). Le Championnat de Premier League du Pays de Galles est le plus stable en la matière avec 943 jours devant la ligue suédoise (890 jours) et la Super League Suisse (701 jours). Le record de longévité d'un entraîneur est détenu par le Français Bruno Luzi (entraîneur du FC Chambly, Ligue 2). Légion étrangère Au total, 28,3% des entraîneurs en charge au 1er juin 2020 des équipes analysées ont été formés dans une autre association que celle du club managé. Ce pourcentage est supérieur à celui mesuré parmi les joueurs des mêmes compétitions (24,7%). C'est un indice que l'ouverture du marché du travail des entraîneurs est encore plus internationale que celui des footballeurs. Le Championnat algérien est, à ce titre, un des plus gros consommateurs d'entraîneurs étrangers. Aussi, sur le classement arrêté à la date du 1er juin 2020, la Ligue 1 algérienne est en 46e position à l'échelle internationale avec 35.7% d'entraîneurs étrangers à la barre technique des clubs de la L1. Le «champion» en termes d'entraîneurs à la tête des clubs locaux est la Pro-League d'Arabie Saoudite avec 93.3%, devant la Ligue du Golfe Persique des Emirates Arabes Unis (92.9%) et la Ligue des Etoiles du Qatar (91.7%). La proportion de formateurs expatriés dépasse les quatre cinquièmes dans cinq divisions de premier plan en Asie (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Qatar, Inde et Chine). Les expatriés représentent au moins la moitié des entraîneurs dans 24 des 110 ligues étudiées. À l'inverse, dans seulement 14 championnats, il n'y a pas de clubs formés par un entraîneur expatrié parmi lesquels la Serie brésilienne, la Ligue 2 française et la Première division irlandaise. L'étude a, enfin, consacré l'Argentine comme le pays exportateur par excellence des entraîneurs. 68 Argentins exerçaient à l'étranger au 1er juin 2020, et ce dans 22 pays différents. La plupart d'entre eux activent dans d'autres pays d'Amérique latine. Semblable aux joueurs, leur première destination était le Chili (11 entraîneurs). Les Espagnols sont également bien représentés à l'étranger (41 entraîneurs dans 21 pays), ainsi que les Serbes (34 entraîneurs dans un nombre record de 24 pays). Dans ce registre, le CIES accorde la 58e position à l'Algérie avec un seul entraîneur expatrié. Or, le nombre des techniciens qui exercent à l'étranger est autrement plus important dont des entraîneurs en chef (Benchikha au Maroc, Madoui et Noureddine Zekri en Arabie Saoudite) et des adjoints. 1 M. B.