Le directeur général des forêts a indiqué que 144 incendies ont été déclarés à travers le pays depuis le début de la campagne de sensibilisation contre les feux de forêt. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir)- Ali Mahmoudi a en outre fait savoir, hier mercredi, à la Radio nationale, que les incendies ayant été recensés dans différentes wilayas « ont entraîné la destruction de 381 hectares d'arbres forestiers ». Il souligne que la localité de Gourara (Tipaza) a enregistré, à elle seule, « 26 départs de feu ». Un fait, dit-il, qui augure une situation quelque peu inquiétante pour les jours à venir. Autre fait inédit, Ali Mahmoudi indique que la wilaya d'Illizi, dans le sud du pays, ainsi que la vallée du Mzab ont également enregistré des incendies, lesquels ont consumé pas moins de huit hectares de surface. Avec l'arrivée de la saison chaude, le risque des feux de forêt augmente de semaine en semaine, menaçant de faire disparaître des millions d'hectares de végétation. Afin de prévenir au mieux cette menace majeure et de limiter les dégâts, le DG des forêts a affirmé que le dispositif de prévention contre les feux de forêt a été renforcé». Ce dernier fait état de « l'aménagement de 40 postes de vigies (guetteurs de feu), chargés de surveiller les points de départ des incendies, de 478 brigades mobiles, de 32 camions ravitailleurs ». Il signale également qu'un renfort de nouveaux véhicules vient conforter le dispositif, affirmant qu'avec 80 véhicules en tout, « la direction des forêts a pu constituer 10 nouvelles colonnes mobiles ». Ali Mahmoudi précise en outre que près de 2 820 points d'eau ont été installés pour parer à un éventuel danger. Parlant du dispositif aérien de lutte contre les feux de forêt, le responsable a expliqué que l'utilisation des avions bombardiers ou encore des hélicoptères « n'intervient qu'en cas de sérieux danger pour la population et pour la biodiversité ». Interpellé sur les causes de ces incendies, volontaires ou non , qui se répandent de plus en plus dans le pays, Ali Mahmoudi précise que « 85% des causes des incendies dans la rive sud de la Méditerranée sont méconnues ». Justement, il relève que pour tenter d'étudier et de déceler les réelles origines de chaque feu déclaré, un « programme de coopération avec l'AFAO, financé par l'ambassade du Japon, a été lancé l'année dernière ». Il souligne que des experts français, forts en la matière, ont été engagés dans le but de former les sapeurs-pompiers et les forestiers algériens à enquêter de façon précise, pour identifier rapidement les causes de ces incendies. Ce savoir-faire permettra, selon l'intervenant, de « nous attaquer à la racine du mal ». M. Z.