Le nouveau secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) compte aller vite en besogne pour être au rendez-vous, aux prochaines échéances politiques qui pointent à l'horizon. Fraîchement élu, Tayeb Zitouni trace la feuille de route et affiche les ambitions du parti. Rym Nari - Alger (Le Soir) - Un mois après son congrès ordinaire, le RND a tenu , hier samedi, la première session ordinaire de son conseil national pour se pencher sur certains points organiques et politiques et débattre des échéances sur le plan national. Plusieurs plateformes du parti étaient au programme, notamment la restructuration du RND, la démocratisation de ses rangs et la rupture avec les anciennes pratiques qui avaient cours au sein du parti. Selon le nouveau secrétaire général du RND, il est également question de déterminer la position du parti vis-à-vis de certains dossiers d'actualité, tels que la révision de la Constitution et les prochaines consultations populaires auxquelles, précise-t-il, «le RND participera avec force». Un objectif qui, estime-t-il, ne saurait se concrétiser sans qu'il y ait une réorganisation au sein du parti. «Cet atelier sera lancé juste après cette rencontre à l'issue de laquelle sera justement désigné le bureau national du parti», soulignera-t-il, en marge de la première session ordinaire du conseil national du RND, tenue à l'hôtel El-Riadh, à Alger. Pour lui, la restructuration du parti est le plus grand chantier qui attend sa formation politique. Plaidant pour «un consensus responsable», Zitouni dévoile l'intention du RND de se concerter avec différents partenaires politiques pour «renforcer le front interne afin de faire face aux visées qui se trament contre l'Algérie». Dans le cadre du débat national sur la révision de la Constitution, Tayeb Zitouni rappelle que sa formation politique a formulé 60 propositions d'amendement d'articles, dont 11 à caractère politique. Quant au volet économique, il estime que l'Algérie ne pourra assurer sa souveraineté et sa stabilité interne sans une économie forte. Pour lui, le plus grand obstacle de l'économie nationale reste le baril de pétrole. Présentant la nouvelle vision du RND pour réaliser le décollage économique dans notre pays, il a proposé d'adopter un système financier et économique intégré au système mondial, mais aussi de revoir le système fiscal. «En Algérie, le système fiscal n'encourage pas les investissements. Au contraire, il sanctionne les investisseurs», dit-il. Par ailleurs, le SG du RND envisage la mise en place d'un observatoire pour la prospective et les études stratégiques qui sera composé de compétences de son parti et d'experts venant d'autres horizons. «Nous nous associerons avec l'élite nationale et les chercheurs algériens pour bâtir une économie nationale puissante», dit-il encore. Ry. N.