Nabil Neghiz découvre toujours le Mouloudia d'Alger. Ses supporters, ses problèmes et les états d'âme de toutes ses composantes, joueurs inclus. C'est ainsi qu'il a essuyé quelques «rafales» de critiques depuis qu'il est arrivé à la barre technique des Vert et Rouge, en janvier dernier. L'arrêt du Championnat aura certainement été un soulagement pour le natif de Jijel, moins importuné par l'entourage du MCA et ses coulisses. Mais à chaque fois qu'il est question de reparler avenir de l'équipe, Neghiz est «bombardé» de toutes parts. Surtout questions recrutement et libération de joueurs. Et la dernière fois où il a abordé le sujet avec ses responsables, des fuites ont provoqué une levée de boucliers. Le recrutement du joueur de la JSM Skikda, Mouad Hadded, ainsi que la libération de certains anciens a fait de l'effet sur le technicien mouloudéen, qui s'est senti comme apostrophé sur certains choix. Dimanche, il a vite fait de démentir certaines informations relayées par des médias et des sites dédiés au Doyen sans omettre de remettre dans l'ordre certaines choses. Il indiquera que le club ne compte pas libérer beaucoup de monde, mais... «J'ai demandé à la direction de conserver le noyau de l'équipe, c'est tout aussi simple que cela. Je n'ai nullement réclamé le départ des anciens», a-t-il confié. Un peu complexe comme réplique, tellement le fait de libérer certains anciens implique le maintien dudit noyau dur de l'effectif qui a permis au MCA de figurer dans le trio de tête de la Ligue 1. Ensuite, Neghiz évoquera la vague de signatures de contrats au profit des jeunes issus des catégories U 19 et U 21. Il y a déjà six joueurs qui ont paraphé des contrats de trois ans et d'autres jeunes vont bénéficier de ce «privilège» très bientôt. Une opération à propos de laquelle le président du CA, Nacer-Eddine Almas, a dit qu'elle permettra de préparer l'avenir. Une chimère car, pour vraiment préparer une bonne relève, il fallait signer des contrats de cinq années et plus, comme le fait si bien l'ESS, ces derniers temps. Tout compte fait, la contractualisation de ces jeunes joueurs va devoir être suivie par leur promotion parmi l'effectif professionnel. Donc, pour prendre les places que laisseront vacantes les «anciens joueurs» concernés par la purge. Le MCA, qui ne peut déroger à la règle des 27 licences, devra, par conséquent, libérer le «trop plein», n'en déplaise à Nabil Neghiz. Ce dernier évoque, par ailleurs, la nécessité de recruter «utile», soit des éléments qui devraient ramener le plus. Si le marché algérien est d'une insipide pauvreté en la matière, l'on voit mal comment le MCA, dont les dirigeants se disent légitimement «contre» le procédé usité qui veut qu'une recrue reçoive une avance de plusieurs mois de son salaire, va convaincre les potentielles cibles locales, surtout que ses moyens financiers à venir ne lui permettront pas de recruter «made in», même pas parmi les footballeurs algériens nés et élevés en Europe et qui, pour la plupart, évoluent dans le Championnat amateur. Pour un centenaire en devenir, l'argent n'est pas le seul grand défaut. Tellement les dirigeants en poste à la SSPA semblent manquer de vision et de visibilité. Ce qui n'est pas la tare du seul MCA. M. B.