La décision prise par le BF de la FAF, mercredi passé, de solliciter l'avis de l'Assemblée générale à propos de l'avenir de la saison footballistique a fini par faire réagir le ministère de la Jeunesse et des Sports. Une tutelle qui n'a de cesse de «dénoncer» les agissements de certaines instances sportives, à telle enseigne qu'elle avait, il y a quelques semaines, officiellement écrit aux associations nationales à caractère sportif de ne pas s'inventer des statuts et autres textes réglementaires, ou de procéder à des nominations techniques ou administratives à l'occasion de cette dernière année du mandat olympique. Hier, et certainement mis au parfum de «l'entourloupe juridique» que préparait la Fédération algérienne de football pour tenir une AGex par correspondance afin de connaître l'avis des membres de l'Assemblée sur un certain nombre de questions, notamment l'issue des Championnats 2019-2020 et l'organisation de la prochaine saison sportive, le MJS a publié son «point de vue juridique» sur la question dans lequel le département de Sid-Ali Khaldi dénonce une «invention réglementaire et une manœuvre grossière.» Le ministère s'étonne d'abord que «la FAF ait introduit une demande pour tenir une assemblée générale ordinaire en session extraordinaire. Si c'est une AGO, les textes et procédures sont minutieusement explicitées dans les statuts de la FAF. Si c'est pour tenir une AGex, l'article 29, dans son alinéa 6 des mêmes statuts énonce trois motifs pour sa tenue. Changement du siège de la fédération, modification des statuts et dissolution de la fédération», note le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui fait remarquer que «la FAF pouvait lancer cette consultation auprès de toutes les composantes du football sans enfreindre ses propres statuts». Le «point de vue juridique» du MJS qui rappelle que sa décision de ne pas autoriser la reprise des manifestations sportives «pour le moment» est l'émanation des recommandations de la Commission nationale de suivi et de la lutte contre le Covid-19 dépendant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Cette «mise au point» faite, faut-il comprendre par là que les deux institutions sont en guerre comme le croient des observateurs ? Il semble bien que «non» puisque le MJS pouvait bien pondre un communiqué au lieu de donner son point de vue juridique sur la dernière « trouvaille » de l'instance dirigée par Kheireddine Zetchi à qui le département de Sid-Ali Khaldi semble avoir demandé de juste reformuler sa demande pour la tenue de cette assemblée que, paradoxalement, personne ne veut. Aussi bien les défenseurs d'une saison blanche que ceux qui voudraient poursuivre les Championnats 2019-2020 ou bien les adeptes d'un arrêt des compétitions avec attribution de titres sans condamner les mal-classés... M. B.