Depuis mercredi dernier, tous les citoyens du centre-ville d'Oran ont constaté que le ramassage des ordures ne se faisait plus dans plusieurs quartiers. Une situation qui s'explique par la grève des agents communaux de la division hygiène de l'APC, qui ont observé lundi matin un sit-in de protestation devant le siège de l'APC. Ces travailleurs, qui exercent déjà dans des conditions difficiles avec des moyens de protection qui ne sont pas suffisants pour les prémunir des infections, des accidents de travail et du Covid-19, revendiquent une augmentation du salaire de base et des équipements de protection. Avec leurs banderoles et leurs affiches où l'on pouvait lire «les agents communaux de l'APC d'Oran ‘'mahgourine''», nous voulons des augmentations de salaire», ils scandaient «Boukhatem, (le P/APC FLN de la mairie d'Oran, NDLR) dégage !» Une situation qui a été aussi exacerbée par l'annonce que cette année, où ils ne pourront probablement pas bénéficier de la prime de l'Aïd. La question des tenues pour se prémunir du coronavirus figure parmi les principales revendications des grévistes. Notons que le salaire de base des protestataires ne dépasse pas les 11 000 DA, alors que beaucoup de travailleurs jusqu'à ces dernières années avaient un statut de saisonnier. En attendant que leurs revendications soient entendues, Oran croule sous les ordures qui s'entassent sous un soleil de plomb. En pleine campagne de désinfection lancée par la wilaya pour lutter contre le coronavirus, l'hygiène publique d'Oran frôle la catastrophique avec des chaleurs caniculaires. Faycal M.