Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a annoncé, hier samedi, une série de décisions qui, le moins que l'on puisse dire, tire l'Algérie d'une lourde et si éprouvante période de confinement, en cours depuis mars dernier. Il a été, en effet, décidé de procéder, à partir du samedi 15 août prochain, à la réouverture, tout à la fois, des mosquées, des plages, des lieux de loisirs, des restaurants, des cafés, des hôtels, etc. Ceci, en plus d'un réaménagement substantiel des horaires du confinement, se rétrécissant désormais à la tranche horaire 23h-6h du matin, autant dire un couvre-feu que peu de gens «ressentiront». À l'évidence, il s'agit là de mesures politiques prises, comme il est d'ailleurs précisé dans les communiqués du Premier ministère, suite à l'évaluation de la situation générale dans le pays, faite par le Haut Conseil de sécurité que Tebboune avait présidé le 3 août dernier. Certes, le gouvernement insiste sur l'impérative nécessité de s'astreindre à un strict respect des mesures préventives et des mesures sont préalablement prévues dans ce sens. Mais il reste indéniable que des considérations d'ordre économique et social ont, cette fois, pris le dessus sur la rigueur sanitaire et sécuritaire. Ce retour presque à la normale s'effectuera, toutefois, au moment où le virus causal est de plus en plus virulent, et qu'un relâchement collectif en matière de respect des mesures préventives est de plus en plus généralisé. Faut-il craindre le pire ? C'est là où l'autorité de l'Etat sera interpellée , à partir du 15 août, notamment. Kamel Amarni