Le Président Abdelmadjid Tebboune a mis fin aux fonctions de plusieurs responsables au niveau de certaines wilayas chargés de la réalisation de projets entrant dans le cadre du programme d'urgence destiné aux « zones d'ombre », lancé au début de l'année en cours. Selon un décret présidentiel, cité hier mardi par la Télévision nationale dans son journal de 20h, les responsables en question sont accusés d'avoir « trahi la confiance » et de s'être adonnés à des « manipulations dans la réalisation de projets destinés aux zones d'ombre ». Il a été également précisé, par la même source, que lesdits responsables feront l'objet d'enquêtes judiciaires. Il s'agit, notamment, des chefs des daïras de Ouled-Abdelkader (Chlef), Faidh-el-Botma (Djelfa), EsSenia (Oran) et Remka (Relizane). Tout comme les sanctions présidentielles concernent les présidents des Assemblées populaires communales de Sidi-Chehmi (Oran), Souk-el-Had (Relizane), Ouled-Abdelkader (Chlef), Oum-Laâdham (Djelfa), en plus du responsable des ressources en eau de la commune de Remka et des responsables respectifs des Directions de l'habitat et des travaux publics de Ouled-Deradj (M'sila) et de Faidh-el-Botma (Djelfa ). La Télévision nationale a précisé, enfin, que le décret présidentiel en question avait été signé le 8 août dernier. Il est, dès lors, aisé de conclure que Abdelmadjid Tebboune a sciemment choisi de rendre publique cette information à la veille de la rencontre gouvernement-walis qui se tient depuis ce matin au Palais des Nations, à Club-des-Pins à Alger. Pour rappel, c'était à l'occasion d'une rencontre similaire, gouvernement-walis, que Tebboune avait annoncé ce fameux programme d'urgence destiné aux régions déshéritées, dénommées « zones d'ombre ». Kamel Amarni