Séville, vainqueur mardi de Wolverhampton 1-0 en quart de finale de Ligue Europa, affrontera dimanche Manchester United dans la grosse affiche des demi-finales. L'Inter Milan, autre favori, défiera lundi prochain le Shakhtar Donetsk, qui a dominé Bâle 4-1. Un peu dans l'ombre de la Ligue des champions de Lisbonne, ces demi-finales rassemblent pourtant un carré d'as, tous anciens vainqueurs de l'épreuve, et tous déjà qualifiés pour la Ligue des champions la saison prochaine. (Configuration qui offre au passage une place en phase de poules de C1 au troisième de la L1 française, Rennes). Manchester United et l'Inter arrivent lancés : les Red Devils ont fini la Premier League par une série de quatorze matches consécutifs sans défaite. Les Milanais n'ont pour leur part concédé qu'une seule défaite lors des 12 dernières journées de Serie A, pour décrocher le titre honorifique de vice-champion derrière la Juve. Mais Séville ne peut pas être barré de la liste des favoris: le club andalou a remporté la Ligue Europa cinq fois ces quinze dernières années, dont trois fois consécutivement sous la houlette de Unai Emery (2014, 2015, 2016). Mardi soir à Duisbourg, l'équipe désormais coachée par Julen Lopetegui a pourtant souffert pour venir à bout des «Wolves» de Wolverhampton. C'est l'Argentin Lucas Ocampos, d'une reprise de la tête sur coup franc, qui a délivré les Espagnols à la 88e minute, alors qu'on se dirigeait tout droit vers la prolongation après une partie très équilibrée. Wolverhampton a raté le coche en première période, lorsque Raul Jimenez a tiré trop mollement un pénalty, arrêté par le gardien de Séville Bono qui était parti du bon côté. Dans le stade de Cologne dimanche, Séville ne sera pas sans atouts face aux Red Devils, en souffrance lundi en quart de finale. Troisièmes de Premier League et favoris logiques de cette Ligue Europa, les coéquipiers de Paul Pogba ont en effet dû batailler jusqu'à la prolongation lundi et attendre un pénalty - transformé par Bruno Fernandes - pour venir à bout des faibles Danois de Copenhague (1-0). Donetsk solide outsider Dans l'autre demi-finale lundi à Düsseldorf, l'Inter devra rester sur son élan de fin de saison pour ne pas se faire piéger par une équipe de Donetsk que l'on a vue très disciplinée, talentueuse et efficace mardi contre Bâle. A Gelsenkirchen, dans le stade de Schalke 04, les Suisses ont rapidement cédé face à la supériorité individuelle et collective des Ukrainiens, qui ont fait le trou en un quart d'heure et ont ensuite géré leur avance. Dès la deuxième minute, l'international ukrainien d'origine brésilienne Junior Moraes a marqué de la tête (1-0) à la réception d'un corner, suivi 20 minutes plus tard par le Brésilien Taison, dont le tir a été dévié dans son propre but par le défenseur de Bâle Fabian Frei (2-0, 22'). Alan Patrick a définitivement enterré les espoirs de Bâle en transformant un pénalty à la 75e minute (3-0), et Dodo a conclu la fête en toute fin de match (4-0, 88'). Ricky Van Wolfswinkel a sauvé l'honneur pour les Suisses dans le temps additionnel (4-1, 90'+2').