Quelques jours après les fonctionnaires de l'administration, c'était, hier dimanche, au tour des enseignants de l'éducation nationale de regagner leurs postes de travail au sein des différents établissements scolaires du pays, amorçant, ainsi, la prochaine rentrée des classes. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Ils étaient plus de 450 000 enseignants relevant des différents paliers de l'éducation nationale à signer les P-V de reprise après une rupture de l'activité scolaire qui aura duré plus de cinq mois, en raison de la propagation de la pandémie de Covid-19. Les dates de la reprise annoncées au mois de juin dernier par le ministère de l'Education nationale sont donc maintenues. Et comme on s'y attendait, c'est dans des circonstances un peu spéciales que s'est déroulée cette rentrée des enseignants. Ces derniers ont pour mission de préparer un schéma adapté au contexte sanitaire qui prévaut, afin de débuter sereinement la nouvelle année scolaire, dont le coup d'envoi sera officiellement donné le 4 octobre prochain. Mais encore, le personnel enseignant se chargera également de peaufiner les derniers préparatifs en vue de réussir le déroulement des examens du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen (BEM). Une partie des enseignants se mobilisera à travers l'organisation de séances de révisions pour les élèves du moyen et du secondaire qui s'apprêtent à passer ces épreuves ô combien cruciales pour leur avenir. En dehors des révisions du programme, ils auront également la tâche de préparer les élèves sur le plan psychologique. Voici une mission qui s'annonce des plus ardues, en sachant qu'au bout de longs mois d'arrêt des cours, un vide pédagogique s'est installé. Chose qui a impacté, à des degrés divers, la psychologie de l'élève. Les responsables du département éducatif ont expliqué que même si les candidats au bac et BEM ont eu assez de temps pour se préparer aux examens, le but de les faire revenir pour des séances de révisions est de les remettre un peu dans le bain des cours. D'ailleurs, à ce titre, le premier responsable du secteur, Mohamed Ouadjaout, a instruit samedi dernier, à Alger, les directeurs de l'éducation à travers les wilayas « d'aménager et nettoyer les établissements scolaires avant le 25 août en cours et ce, à la reprise des enseignants ». Ce dernier a, par ailleurs, réitéré « sa grande confiance dans la capacité et la compétence des membres de la communauté de l'éducation à surmonter toutes les difficultés et accomplir les nobles tâches qui leur sont confiées ». Par ailleurs, le ministère a annoncé une série de mesures devant être appliquées à la lettre par tous les fonctionnaires du secteur. Il prévoit, entre autres, l'application stricte du plan exceptionnel de révision à l'intention des élèves candidats aux examens scolaires nationaux. Dans ce domaine, les directeurs des établissements d'enseignement devraient préparer une organisation exceptionnelle pour réviser et étudier en fonction de la spécificité de chaque établissement, tout en veillant à « organiser la révision dans des groupes où le nombre des élèves ne dépasse pas 15, mise en place d'un programme précis de révision et d'études en coordination avec les professeurs des matières concernées, la nécessité de couvrir toutes les matières concernées par l'examen du BEM et du baccalauréat ». D'un autre côté, les arrangements s'accélèrent, d'ores et déjà, pour veiller à ce que la reprise des élèves se fasse en toute sécurité. Ces derniers, rappelons-le, retourneront aux bancs des écoles à partir du 4 octobre 2020. M. Z.