Le ministère de l'Education nationale a dévoilé hier les dates des examens de fin d'année scolaire 2019/2020, qui se dérouleront comme suit : le Brevet d'enseignement moyen (BEM) du lundi 7 au mercredi 9 septembre 2020 et le baccalauréat du dimanche 13 au jeudi 17 septembre 2020. En fixant le calendrier des examens des fins de cycles moyen et secondaire pour la session 2020, le département de Mohamed Ouadjaout vient en fait de confirmer les décisions prises lors du Conseil des ministres du 10 mai dernier de reporter la rentrée scolaire 2020-2021 à début octobre prochain et de retarder la tenue des epreuves du baccalauréat à la troisième semaine du mois de septembre et celles du BEM à la deuxième semaine du même mois. Autant de décisions qui avaient été précédées par la fermeture, dès le 12 mars dernier, des établissements scolaires des trois cycles d'enseignement, dans le cadre d'un ensemble de mesures de prévention et de lutte contre le nouveau coronavirus (Covid-19), mais qui avaient suscité les réserves de la communauté éducative pour ce qui est du maintien de l'examen du BEM. Des associations et organisations des parents d'élèves, des syndicats du secteur de l'éducation, ainsi que certains experts avaient, en effet, réclamé l'annulation de l'examen du BEM, au lieu de son report, et proposé de permettre aux élèves de passer au palier secondaire sur la base du calcul de la moyenne du premier et du deuxième trimestres. Cette problématique, qui est devenue une source de préoccupation de la famille de l'Education, avait été même portée au président de la République par une correspondance que lui a adressée une organisation de parents d'élèves l'invitant à trancher cette question. Son principal argument était que la décision du maintien du BEM ne servait pas l'intérêt de l'élève-candidat qui, en ayant subi un éloignement forcé des bancs de l'école de plus 6 mois, ne pourra pas conserver les connaissances et les acquis engrangés durant les trimestres, en dépit des mesures de télé-enseignement dont la faculté à pallier les cours présentiels était remise en cause pour, entre autres, des raisons psychologiques et matérielles. Des organisations et associations des parents d'élèves et des syndicats du secteur de l'éducation nationale, qui redoutent un "décrochage" des élèves, ont préconisé l'annulation de l'examen ou, à défaut, de mettre en place une commission pour réfléchir à des méthodes pour combler le vide pédagogique du 12 mars jusqu'à septembre. Mais le département de M. Ouadjaout a décidé de passer outre ces mises en garde et recommandations du partenaire social qu'il a pourtant rassuré d'associer à toutes les décisions engageant son secteur.