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Le manque d'eau menace l'Algérie
Le Pr Brahim Mouhouche tire la sonnette d'alarme
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 09 - 2020

Les disponibilités en eau courante ont considérablement diminué en Algérie. La baisse de la pluviométrie, le mauvais entretien du réseau et l'insuffisance d'infrastructures d'épuration sont en cause dans cette impasse inquiétante que les experts qualifient de stress hydrique.
Pour Brahim Mouhouche, professeur à l'Ecole nationale supérieure d'agronomie d'Alger (ENSA), d'ici 10 à 15 ans, l'Algérie risque fort de ne pas se suffire en eau. «Cette année, il y a eu un déficit d'environ 45%.» C'est avec cette appréciation qu'il résume la situation hydrique de l'Algérie.
Plus explicite, le Pr Mouhouche qui était, hier mardi, l'invité de la rédaction de la Chaîne 3, appelle à l'élaboration d'une stratégie dont l'objectif est la rationalisation de la gestion de l'eau. Selon lui, il est impératif «de multiplier des efforts importants dans les activités de dessalement et la réutilisation des eaux de rejet pouvant, notamment, être utilisées dans l'agriculture».
Les ressources en eau sont limitées et la majeure partie est générée par des précipitations moyennes de 90 mm/an et, à cet effet, l'invité de la radio plaide en faveur du renforcement des moyens pour une collecte optimale des eaux pluviales. «Il y a lieu de s'y mettre pour collecter toutes les eaux afin d'assurer la sécurité hydrique du pays », notera-t-il.
Estimant que nombre de régions de l'Algérie «sont considérées, aujourd'hui, comme étant arides ou semi-arides», le professeur à l'Ecole nationale d'agronomie a expliqué, à ce titre, que «87% du territoire est constitué de zones désertiques, d'où l'impératif pour les décideurs politiques et les gestionnaires de ces ressources de se faire à l'idée que le pays, compte tenu de son immense superficie, ne possède à proprement parler ‘'pas d'eau''».
Pour étayer ses propos, le Pr Mouhouche rappelle la moyenne nationale d'eau par personne qui ne dépasse pas les 300 mɜ, alors qu'elle est de 6 000 mɜ au niveau mondial.
L'invité a souligné que durant les années 1960, «la consommation moyenne de chaque Algérien était d'environ 1 500m3/an, cette quantité a drastiquement baissé, en raison du développement démographique et des besoins grandissants en eau qui ont suivi au niveau du secteur agricole».
Par ailleurs, une partie des ressources hydriques nationales est générée par les pluies «et ne représente que 12 milliards de m3/an, soit à peine 4% de la moyenne mondiale qui est de 6 000m3 par personne sur la même période».
Que faire alors face à ces besoins de plus en plus grandissants ? L'invité estimera qu'il faudrait donc «développer une économie de ce précieux liquide, afin de mieux le gérer en usant pour cela, tous les moyens de lutte contre le gaspillage».
Un autre problème qui se pose avec acuité est celui du traitement des eaux usées. Selon le Pr Brahim Mouhouche, on régénère quelque 1,2 milliard de m3/an rejeté par les ménages et les industries. Avant de signaler que les 80 stations d'épuration disséminées à travers le territoire national ne traitent environ que 3 à 5% d'eaux usées, chaque année, soit à peine 300 millions de m3, «ce qui est très peu». Une autre solution s'impose également, celle de la multiplication des installations de dessalement d'eau de mer. «Celles existantes permettent, actuellement, de produire autour de 850 millions de m3 annuellement», a précisé l'expert qui n'a pas manqué de noter les efforts investis par l'Etat dans ce domaine et jugés ‘'phénoménaux''».
Sur un autre registre, l'invité de la Chaîne 3 se désolera des comportements inciviques de certains citoyens, lesquels «ont tendance à consommer, sans retenue aucune, cette denrée, parce qu'au prix où elle est cédée au consommateur, elle est bradée».
Ilhem Tir


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