La grande figure égyptienne du cinéma et de la télévision Aida Kamel est décédée lundi au Caire à l'âge de 89 ans des suites d'une longue maladie, rapporte la presse égyptienne. Née en 1931, Aïda Kamel a entamé sa carrière d'actrice au début des années 1950 après l'obtention d'un diplôme supérieur dans le domaine de l'audiovisuel. Repérée par les professionnels du 7e art, Aïda Kamel va enchaîner les rôles aux côtés d'une pléiade d'artistes de renom, dont Faten Hamama, Ismaïl Yacine et Abdelhalim Hafez, dans des films qui marqueront le cinéma égyptien, la propulsant très vite sous les feux de la célébrité. Ayant tourné dans quelque 120 films pour le grand et le petit écran, Aïda Kamel a notamment incarné des rôles dans Sitt El Hosn (1950) de Ismaïl Yacine, Lahn El Khouloud (1952) de Henri Baraket, Daymen Maâk (1954) de Ahmed Daya Eddine, El Wissada El Khaliya (1957) de Salah Abou Sif, Ismaïl Yass fi El Tayarane (1959) de Fatine Abdelwahab et Iskandariya lih (1978) de Youcef Chahine. Côté feuilletons dramatiques, l'icône du cinéma égyptien a incarné différents personnages dans, entre autres films, Bayn' El Kasrayne (1987) de Youcef Merzoug, El Kadae Fi El Islam (1994) de Ahmed Tantawi et Hawanim Garden City en deux parties (1997 et 1998) de Ahmed Sakr. Le Conseil supérieur de la culture en Egypte a déploré la disparition d'une «figure emblématique» du cinéma arabe.