Longtemps, les Egyptiens nous ont habitu�s � pr�senter de longues et interminables s�ries t�l�vis�es, ou des com�dies musicales o� l�amour-passion est ma�tre de l��cran. Mais ne voil�-t-il pas qu�une jeune r�alisatrice, venue d�Alexandrie, vient nous pr�senter un film aux allures hollywoodiennes. Intitul� Malaki El Iskandariya (les propri�taires d�Alexandrie), le film a �t� pr�sent� dans la soir�e de mercredi dernier � la salle El Mouggar � Alger, avec la pr�sence de la r�alisatrice, Sandra Nachat. Sorti dans les salles �gyptiennes en 2005, le film a tout de suite eu le succ�s m�rit�. Il a m�me occup�, plusieurs mois durant, la t�te du box-office. Le sc�nariste du film, Mohamed Hafdi, n�est pas all� chercher son texte dans les manuels classiques, du moins pour s�inspirer, mais il a d�velopp� une petite histoire, relevant de l�investigation. L��quation est simple : une serveuse d�un bar (Ghada Adel) se marie avec un grand homme d�affaires (Khaled Zaki). Celui-ci est retrouv�, quelques jours plus tard, assassin� dans sa maison. Un jeune avocat (Ahmed Iz) est charg� de cette affaire. N�anmoins, le charme de la jeune �pouse de l�homme d�affaires assassin� le fait tomber dans les mailles de ses passions. Une histoire d�amour aussi br�lante que passionnante est n�e entre le jeune couple. A la fin, le jeune avocat d�couvre qu�il a �t� tromp�, et que l�amour que lui voue la �dame aux cam�lias� n��tait en fait qu�une pure invention pour �chapper aux mailles de la justice. Le film, d�une dur�e de 100 minutes, donne une nouvelle vision du cin�ma �gyptien. Un cin�ma r�put�, pour longtemps, pour ses com�dies musicales. Toutefois, Sandra Nachat a su comment �m�tamorphoser� cette image en donnant une dimension quelque peu hollywoodienne � son film. Cela n�est pas seulement attest� par la bri�vet� des dialogues, et par ricochet des r�pliques, non plus de par la trame de l�histoire, tr�s proche des films policiers, mais aussi de la fa�on avec laquelle ont �t� film�es les sc�nes. Il faut noter, en passant, que le film a �t� tourn� � l�aide d�une seule cam�ra, et ce fait est difficile � remarquer par le spectateur qui est plus que jamais emport� par la tournure que prennent les �v�nements. Le film rev�t aussi une dimension hollywoodienne dans plusieurs sc�nes. En effet, en voyant ce long m�trage, on a cette impression de �d�j� vu�. Le spectateur peut ainsi deviner ais�ment la suite d�une s�quence ou d�une autre. Il convient de signaler enfin que la r�alisatrice, qui est venue pr�senter son film dans le cadre de l��v�nement �Alger, capitale de la culture arabe 2007�, n�a pas du tout �t� contente de l�absence du public. C�est ce dernier qui manquait en effet le plus. Cela est d� certainement au manque de communication et de m�diatisation de l��v�nement.